Résumé
Un film mystérieux et malsain qui rend aveugle… Voilà de quoi gâcher les vacances de Lucie Henebelle, lieutenant de police à Lille.
Cinq cadavres retrouvés atrocement mutilés… Il n’en fallait pas plus à la Criminelle pour rappeler le commissaire Franck Sharko en congé forcé.
Deux pistes pour une seule et même affaire qui va réunir Henebelle et Sharko.
Des bidonvilles du Caire aux orphelinats du Canada, les deux nouveaux équipiers vont mettre le doigt sur un mal inconnu, d’une réalité effrayante et qui révèle que nous pourrions tous commettre le pire.
Ceux qui ne connaissent pas le syndrome [E] ne savent pas encore de quoi ils sont capables…
Mon ressenti
Alors que ce tome qui réunit enfin Sharko et Hennebelle semble être le préféré de bon nombre de lecteurs, je crois que c’est celui que j’ai le moins préféré de mon côté. Manque de concentration, ouvrage trop lourd et difficilement manipulable (j’ai le livre de 1500 pages qui réunit 3 tomes) … je pense que les conditions de lecture ne m’ont pas aidée à apprécier cette histoire.
Tout d’abord, j’ai trouvé qu’on passait bien trop de temps autour du film qui a rendu aveugle l’ancien compagnon de Lucie Hennebelle. C’est bien parce qu’ils se connaissent qu’elle se retrouve sur cette affaire alors qu’elle est en vacances et qu’une de ses filles est hospitalisée. Ce film en cache un autre. Des images subliminales qui agissent de manière inconsciente sur notre cerveau. Des images choquantes que nos yeux ne perçoivent pas mais que notre cerveau enregistre. Quel rapport avec l’enquête de Sharko suite à la découverte de cinq cadavres énucléés, mains coupées et cerveau volé ? A priori aucun. Mais c’est sans compter sur Franck Thilliez qui réussit à relier les deux enquêtes d’une manière assez astucieuse, je dois le reconnaître.
Nous voyageons d’Egypte au Canada, nous plongeons au coeur du complotisme, de la CIA, de la Légion Etrangère et autres administrations qui n’acceptent pas trop qu’on vienne fouiller dans leurs placards poussiéreux. L’enquête en elle-même est intéressante, surtout à la fin lorsque nous découvrons le projet Mkultra et que nous comprenons ce qu’est le Syndrome E. Franck Thilliez s’est inspiré de faits réels qui se sont déroulés durant la guerre froide, ce qui rend ce récit assez glacial. Certes, il a modifié l’histoire mais ce qu’il invente aurait pu réellement se passer et ça fait froid dans le dos. Nous y découvrons aussi les Orphelins de Duplessis, qui ont réellement existé. Dans les années 50, au Québec, faute de moyens alloués pour s’occuper des enfants nés hors mariage, ces orphelins sont déclarés malades mentaux afin d’obtenir des subventions fédérales. Ce que j’apprécie avec Franck Thilliez c’est qu’on en apprend toujours beaucoup. Passionné par le cerveau, ses romans sont souvent en lien avec la neurologie. Ici, nous nous focalisons sur l’impact de la violence, qu’elle soit physique, psychique ou morale, sur notre cerveau.
Même si j’ai plutôt bien apprécié l’enquête, j’ai vraiment trouvé que l’intrigue mettait trop de temps à se mettre en place. Et alors que j’avais beaucoup aimé le dernier roman avec Lucie, cette fois-ci elle m’a vraiment agacée. Plutôt que de s’occuper de ses deux filles, alors qu’elle est en vacances, elle passe son temps à courir après des tueurs, à voyager aux quatre coins du monde. Elle s’inquiète malgré tout de ce qui va advenir de ses enfants lorsqu’elle pense que son dernier jour est arrivé. J’avais envie de lui secouer les puces ! En revanche, pour Sharko, plus on avance plus ses démons disparaissent et pour moi c’est vraiment un point positif. J’aime me focaliser sur les enquêtes et non pas sur les affres des enquêteurs.
C’est marrant de voir que je n’ai jamais le même ressenti d’un roman à un autre de Franck Thilliez. Très clairement, je préfère ceux qui vont droit au but et dans lesquels on se concentre sur l’enquête. Je vais continuer ma découverte en lisant prochainement [Gataca] le second opus sur le thème de la violence.
Mes challenges
Cette lecture me permet d’avancer sur la catégorie du challenge annuel. Lire un livre de plus de 1000 pages.
De même, à terme, elle me permettra de valider la catégorie du challenge Quinetapal. Lire le plus gros livre de ma bibliothèque.
Enfin, j’ai pu valider la catégorie 9 du challenge mensuel. Quatrième avec un mot en lien avec le cinéma (film)
J’ai déjà lu plusieurs Thilliez, mais pas cette trilogie. En fait, ce sont les titres qui me font reculer… C’est un peu bête.
Un jour sans doute…
Comme Thilliez ne fait pas partie de mes auteurs favoris, ça attendra sans doute…