Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran

Résumé

Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran

À Paris, dans les années soixante, Momo, un petit garçon juif de 12 ans, devient l’ami du vieil épicier arabe de la rue Bleue. Mais les apparences sont trompeuses : Monsieur Ibrahim, l’épicier, n’est pas arabe, la rue Bleue n’est pas bleue et l’enfant n’est peut-être pas juif.

Mon ressenti

Dans la rue bleue, l’épicerie tenue par Monsieur Ibrahim est là depuis la nuit des temps. Tout le monde connaît Monsieur Ibrahim mais n’a jamais vraiment pris la peine de discuter avec lui. Jusqu’au jour où Moïse, surnommé Momo, jeune juif de 11 ans, va commencer à le voler afin de récupérer un peu d’argent de poche. Il faut dire que Moïse vit seul avec son père. Un père distant et pingre qui ne lui donne que ce qu’il faut pour faire les courses à l’épicerie du coin. Alors, en volant par ci, par là une boîte de conserve, Moïse garde la monnaie… pour découvrir les choses de la vie. Monsieur Ibrahim n’est pas dupe et va lui apprendre à faire autrement. Mais surtout, il va vendre ses bouteilles d’eau à Brigitte Bardot pour 40 francs !

Avec monsieur Ibrahim, je me rendais compte que les juifs, les musulmans et même les chrétiens, ils avaient eu plein de grands hommes en commun avant de se taper sur la gueule.

Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran

« A onze ans, j’ai cassé mon cochon et je suis allé voir les putes ». Ainsi commence ce court texte de 85 pages. Je repense à mon garçon du même âge, qui n’a pas du tout les mêmes intérêts. Certes, nous sommes à une époque différente, mais si Moïse économise c’est pour aller voir les « putes » rue de Paradis. Tout cela me paraît encore jeune, mais dans les années 60 les choses étaient peut-être différentes. Le début du texte ne m’a donc guère enthousiasmée. Et pourtant, très rapidement, on oublie ce début scabreux pour entrer dans le vif du sujet. Une amitié hors norme entre un jeune juif et un vieil arabe, pas si arabe que ça. Monsieur Ibrahim va enseigner de nombreuses choses à Moïse. Tout d’abord, il va lui apprendre à sourire , ce qui va lui ouvrir des portes qu’il pensait fermées à tout jamais. Et par la même occasion, c’est le lecteur qui se surprend à sourire en lisant ce court récit.

_ Pourquoi est-ce que tu ne souris jamais Momo ?

_ Le sourire, c’est un truc pour les gens heureux.

_ Eh bien c’est là que tu te trompes, c’est sourire qui rend heureux. »

Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran

C’est un vrai petit conte philosophique. Rempli de joie, d’espoir, de vivacité et de sérénité. Ce livre est une porte ouverte à l’optimisme alors que jusqu’ici la vie ne souriait pas vraiment à notre jeune héros, abandonné à la naissance par sa mère. On pourrait dire qu’Emmanuel Schmitt enfonce des portes ouvertes, mais je ne pense pas que dans un si court texte son objectif était autre que de nous délivrer un message simple d’amour et de tolérance.

J’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce texte. J’ai ainsi découvert la plume d’Eric-Emmanuel Schmitt dont j’avais entendu beaucoup de bien. Je le relirai avec grand plaisir, j’ai notamment La rêveuse d’Ostende dans ma bibliothèque.

Note : 4 sur 5.

Quel roman me conseilleriez-vous ?

Ce livre a été adapté au cinéma, dont voici la bande annonce :

Mes challenges

Cette lecture m’a permis de valider la catégorie 42 du challenge annuel. Un livre sans chapitre.

1 commentaire

  1. J’en ai lu pas mal mais il n’y a que « Oscar et la dame Rose » dont je me souviens…
    En général, j’aime bien ses livres, mais je n’ai jamais de coup de coeur.

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