Résumé
Au Cinquième étage de la faculté de droit d’Athènes, section de criminologie. Anghélos Kondylis, doctorant en criminologie, découvre le corps sans vie de la professeure Irini Siomou… avant d’être tué à son tour. Chargé d’enquêter sur ce double meurtre, Christophoros Markou, jeune capitaine fraîchement diplômé, entre dans l’univers secret de l’Université : un effrayant dédale où s’entrelacent ambitions professionnelles, compromissions, lâchetés et vanités. Markou trouvera-t-il la lumière ?
Mon ressenti
C’est une belle surprise que j’ai eue en lisant ce livre. Je n’en attendais pas grand chose, car j’ai surtout acheté ce roman dans le but de valider une catégorie du challenge annuel.
Une enquête classique et efficace
Deux personnes sont retrouvées assassinées au cinquième étage de la faculté de droit. Une professeur détestée de tous et un étudiant fort apprécié par ses pairs. Christophoros Markou, ancien étudiant de cette faculté et désormais capitaine de police est en charge de l’enquête.
C’est une enquête on ne peut plus classique durant laquelle Markou va chercher à savoir qui pouvait en vouloir à mort à la professeur Irini Somiou. Le souci, c’est que peu de personnes l’appréciaient. Quant à l’étudiant, lui était fort apprécié et semble être un dommage collatéral.
Interrogatoires, recherches de preuves, de mobiles et d’alibi. Tous les éléments d’une enquête de police sont présents.Empreintes digitales, mail, courrier, messages téléphoniques, tout est prétexte à chercher la moindre piste pour résoudre ce double meurtre.
Une fin à la Agatha Christie
L’enquête est très bien ficelée et le dénouement se déroule proprement. Mais tel un Hercule Poirot, Markou doute de la conclusion et finit par comprendre les tenants et les aboutissants du mystère. Il va réunir les suspects dans une même pièce et leur présenter sa vision. Je me croyais dans un roman d’Agatha Christie. D’ailleurs, l’auteur ne s’en cache pas.
Il n’aurait jamais imaginé qu’il se retrouverait un jour à la place d’un de ces détectives que la littérature affectionne, ces héros de polars qui réunissent les suspects d’un meurtre dans la bibliothèque d’une villa des années 1920 et leur exposent étape par étape leur vision de l’affaire, pour finir par révéler le nom du coupable dans une minutieuse mise en scène… Est-ce l’art qui imite la vie ou la vie qui imite l’art ? s’amusa-t-il. Et il se voyait bien en costume de tweed, sombre, tripotant sa moustache ou mordillant sa pipe, tel Hercule Poirot ou Sherlock Holmes, en ouvrant la porte de son appartement où il n’avait pas mis les pieds depuis des jours.
Au cinquième étage de la faculté de droit, Christos Markogiannakis
Et c’est justement cette fin qui est la plus agréable à lire. L’enquête préliminaire n’est pas désagréable mais tout le génia réside dans la conclusion. L’enquêteur va démontrer point par point le déroulement de sa pensée et comment il a trouvé le coupable. Après la découverte du coupable, la conclusion à cette affaire est déroutante mais pas si surprenante si on y réfléchit bien.
Voilà donc un roman policier que je conseille fortement à tous les amateurs du genre. Pas de sang, ni détails morbides. L’auteur ne s’attarde pas trop sur la vie personnelle de l’enquêteur et se concentre sur le meurtre. C’est une belle découverte et je lirai sans aucun doute ses prochains romans.
Mes challenges
Cette lecture m’a permis de valider la catégorie 87 du challenge annuel de La tête dans les livres. Une histoire qui se déroule dans les Balkans. Ici, les balkans aborigènes avec la Grèce.