Les sept soeurs – T.1 – Maia

Résumé

À la mort de leur père, énigmatique milliardaire qui les a adoptées aux quatre coins du monde lorsqu’elles étaient bébés, Maia d’Aplièse et ses soeurs se retrouvent dans la maison de leur enfance, Atlantis, un magnifique château sur les bords du lac de Genève. Pour héritage, elles reçoivent chacune un mystérieux indice qui leur permettra peut-être de percer le secret de leur origine.

Mon ressenti

Un voyage

Lorsque le père adopatif de Maia décède, il lui laisse un indice sur ses origines. Jusqu’alors, Maia ne s’était jamais demandée d’où elle venait. Mais cet indice, qui semble la mener droit au Brésil, l’intrigue. Célibataire et traductrice freelance, rien ne la retient dans son immense domaine suisse. Elle finit donc par partir sur les traces de son origine.

Direction Rio de Janeiro. L’autrice a fait un réel travail de recherche sur ce pays sud-américain. Elle est allée chercher de nombreuses informations notamment sur le Christ Rédempteur, cette immense statue aux bras ouverts qui domine la capitale brésilienne. Mais nous y découvrons également la réalité des favelas et fazendas. La favela est ce quartier populaire très pauvre où la criminalité sévit. La fazenda quant à elle est une immense propriété agricole.

Grâce au voyage de Maia, nous replongeons dans le Brésil des années 1929. Epoque du krasch boursier. Le Brésil se retrouve alors en surproduction de café et de nombreux investisseurs se voient crouler sous les dettes.

Dans Maia, l’autrice nous emmène également dans le Paris des années 1929. Son arrière grand-mère, alors promise à un hériter de la couronne Brésilienne, part en Europe faire un voyage de 6 mois. Son passage à Paris sera primordial pour elle. Elle y rencontrera Paul Landowski, le sculpteur en charge du Christ Rédempteur, et Laurent son élève dont elle tombera éperdument amoureuse. Mais son avenir est au Brésil auprès de son futur mari, qu’elle n’aime évidemment pas. De son aventure parisienne, naitra la lignée de Maia.

Romance entre fiction et réalité

Lucinda Riley s’est amusée à mélanger fiction et réalité. Ainsi des personnages réels comme Landowski, ou encore Heitor da Silva Costa se retrouvent mélés à une fiction historique. C’était une histoire plutôt agréable à lire. L’autrice a tenté de donner de l’authenticité à son texte en y entremélant fiction et réalité. Et je dois avouer que c’est plutôt réussi.

En revanche, le côté romance dramatique ne m’a pas spécialement plu. Dès le début, lorsque l’arrière grand-mère de Maia, Izabela, part pour l’Europe, alors qu’elle est promise à un homme pour qui elle ne ressent rien, nous comprenons qu’elle y vivra un grand amour impossible. Cette romance est courue d’avance et à aucun moment il n’y a de place à la surprise.

Les pensées d’Izabela sont plutôt niaises et peu développées. Son personnage n’évolue guère. « Je l’aime tant, mais mon avenir est à Rio. Je ne peux pas décevoir ma famille. Mais je l’aime tant, si je restais à Paris. Non, ce n’est pas possible  » bla, bla, bla… C’en était presque risible.

Maia

Le titre de ce premier tome des septs soeurs s’intitule Maia. Nous suivons effectivement cette première soeur sur les traces de son passé et de ses ancêtres. Mais rapidement, nous oublions Maia au profit de son arrière grand-mère Izabela. L’histoire de Maia est très banale en somme. Elle part au Brésil, y rencontre l’écrivain qu’elle est justement en train de traduire et est surprise de le trouver si jeune et séduisant … Vous connaissez vous aussi la suite, je n’ai pas besoin de la raconter, j’en suis sûre !

Ensuite, en partant sur les traces de Maia, je m’attendais à comprendre pourquoi elle avait été abandonnée, c’est avant tout pour cette raison qu’elle part au Brésil, sur les lieux indiqués par son père adoptif. Mais finalement, bien que nous apprenions ce qui est arrivé à sa mère, 70% du livre se concentre sur son arrière grand-mère et sa romance avec ce sculpteur français. C’est bien joli, c’est mignon, sacrément niais, mais ça n’explique pas pourquoi Maia s’est retrouvée adoptée. C’est un peu décevant.

C’est tout à fait le genre de lecture que j’aurais adoré adolescente ou très jeune adulte, je lisais alors des histoires pleines de secrets de famille et romances à la noix. Ce n’est désormais plus du tout mon style littéraire. Même si l’histoire se lit aisément et n’est pas désagréable, je ne suis pas certaine de lire les tomes suivants.

Note : 3 sur 5.

Mes challenges

J’ai lu ce roman dans le cadre d’une lecture commune sur le groupe Facebook, La tête dans les livres. Pour l’occasion, tous ceux qui ont lu le livre se sont retrouvés autour d’une visio à la manière d’un club de lecture. J’ai été agréablement surprise par les échanges que nous avons pu avoir autour de cette série (à savoir que chaque tome peut être lu indépedemment les uns des autres).

Je connaissais déjà Lucinda Riley avec La jeune fille sur la falaise, et j’ai le sentiment que ses romans, bien que relativement bien écrits, sont tous assez similaires.

Cette lecture m’a permis de valider le challenge annuel 68. Un livre dont le dos est séparé en deux couleurs.

3 commentaire

  1. Heureusement que les goût évolus 🙂 par contre, je ne me fais pas au terme d’autrice, entré dans les usages de la féminisation, qui n’a d’ailleurs pas été validé par l’Académie Française. Je trouve ridicule de vouloir féminiser à tout prix certains noms épicènes. Madame X, auteur de ce livre peut être dit sans malice.

  2. Je ne sais pas si je lirai cette série un jour. Je l’ai trop vue pour l’ instant.
    En plus, ton avis est plutôt mitigé !

    1. C’est vrai qu’on la voit passer partout. Et ce n’est pas forcément un livre que j’aurais lu si ça n’avait pas été une lecture commune sur le groupe.

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