Oyana _ Eric Plamondon

Résumé

Elle a fait de son existence une digue pour retenir le passé. Jusqu’à la rupture. Elle est née au pays Basque et a vieilli à Montréal. Un soir de mai 2018, le hasard la ramène brutalement en arrière. Sans savoir encore jusqu’où les mots la mèneront, elle écrit à l’homme de sa vie pour tenter de s’expliquer et qu’il puisse comprendre. Il y a des choix qui changent des vies. Certains, plus définitivement que d’autres. Elle n’a que deux certitudes : elle s’appelle Oyana et l’ETA n’existe plus.

Mon ressenti

Oyana est un récit très court. Cent cinquante-huit pages. Il s’agit d’un récit sous forme épistolaire à une voix. J’entends par là que la personne qui écrit ne reçoit aucune réponse, hormis à la toute fin. C’est donc Oyana qui écrit. Elle écrit à Xavier, son amoureux et lui explique qu’elle part, qu’elle le quitte. Et elle lui explique pourquoi. Elle lui raconte sa vie d’avant, elle lui avoue lui avoir menti pendant vingt ans. Car Oyana est une réfugiée politique qui a dû oublier sa vie d’avant. Oublier qui elle était, et prendre une nouvelle identité, dans un nouveau pays afin que les membres de l’ETA ne la retrouvent pas.

Mais en 2018, elle apprendre que le groupe terroriste ETA est dissout. Elle peut enfin retourner chez elle. Retrouver sa vie d’avant, sa famille, ses amis. Mais les choses ne sont pas si simples. Même si les membres de l’ETA n’existent plus vraiment, certains n’ont pas oublié sa trahison. Et puis, retrouver son ancienne vie plus de vingt ans après l’avoir quitté n’est pas chose aisée.

Ce court récit est très intéressant. Nous y découvrons le monde cruel des groupes terroristes. Il est coupé en deux parties. Dans la première, nous découvrons en même temps que Xavier la vie qu’Oyana a vécu au Pays Basque. La deuxième se concentre sur son retour en France et les difficultés qu’elle rencontre. J’ai largement préféré la première partie. Bien plus intéressante car nous comprenons la menace qui pesait sur cette jeune femme. La deuxième partie m’a semblé plus lente, moins rythmée. Cependant, la réponse de Xavier à la toute fin du livre, est assez incroyable.

Ce récit sort de mes lectures habituelles. Lu dans le cadre du prix des lecteurs, il ne s’agit pas réellement d’un policier ni d’un thriller, ni même d’un roman noir. Malgré tout, il reste peut-être un des livres que j’ai le plus apprécié dans le cadre de ce jury de lecture, pour le moment.

Note : 4 sur 5.

Mes challenges

Cette lecture m’a permis de valider la catégorie 3 du challenge mensuel de mai. Une couverture avec des teintes pastel.

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