Résumé
Banquet de Xenophon
A Athènes, par un bel été, en 422, les Panathénées battent leur plein. Callias croise dans la rue Socrate et ses « disciples », Critobule, Hermogène, Antisthène et Charmide, et les invite pour le soir-même au banquet qu’il donne pour célébrer la victoire au pancrace d’Autolycos, son amant. Le soir, après les réjouissances, les convives discutent de l’amour. Non seulement le type de récit, mais aussi les thèmes de réflexions sont les mêmes que dans le fameux dialogue de Platon. Outre le vif intérêt historique de ce texte qui livre un portrait pittoresque de la « jeunesse dorée » de l’Athènes classique, la comparaison avec les dialogues platoniciens est des plus féconde : le lecteur découvre dans ces lignes un Socrate parfois joyeux, souvent bourru, en tous les cas profondément humain, et peut-être plus véridique que l’impeccable maître spirituel que Platon a voulu laisser dans nos mémoires.
Mon ressenti
Un banquet
Le titre de ce livre n’est pas sans rappeler celui de Platon. Ne l’ayant jamais lu, je ne me lancerai donc pas dans une comparaison qui me semblerait inutile.
Nous sommes donc ici au beau milieu d’un banquet organisé par Callias. Il est entouré, entre autres, de Socrate. Xenophon nous livre dans ce roman philosophique une description plutôt réussie d’un banquet athénien. On y retrouve la joie, l’allégresse, la profusion de nourriture, ainsi que la distraction par le bouffon Philippe qui s’est invité.
Le banquet est suivi du symposion, moment où les convives discutent et débattent de divers sujets autour de boissons alcoolisées.
Des sujets intéressants
Les différents sujets débattus sont peu nombreux et tournent principalement autour de la beauté (physique et morale), de la fierté et de l’amour. Le texte étant très court (une centaine de page), cela semble normal que le nombre de sujets soit restreint.
Ainsi, rapidement les débats vont d’abord porter sur ce qui rend fier chacun des convives. Socrate précise que sa fierté est son talent d’entremetteur. Cette révélation suscite de vives réactions de la part des autres invités. Il va alors développer sa conception de l’amour qui passe avant tout par la beauté de l’âme avant la beauté physique. Il utilise pour ce faire des éléments de la mythologie. Comme Zeus, qui est tombé moult fois amoureux de mortelles. Il n’a donné l’immortalité qu’à celles dont l’âme était belle. Ainsi, on comprend qu’à cette époque la mythologie elle-même servait de base pour les débats philosophiques. Chacun ira de son avis sur la beauté, puis sur l’amour.
Une lecture plutôt simple
Loin de moi l’idée de vouloir émettre une critique sur un tel livre, je n’en suis pas capable. D’une part, je ne suis pas philosophe, et d’autre part je ne suis pas assez habituée à ce genre de lecture pour m’y essayer.
A ma grande surprise la lecture de cet ouvrage est simple et facile à comprendre. Je m’attendais à devoir relire par deux fois des phrases complexes. Et c’est vraiment un point positif car non seulement le sujet est vraiment intéressant mais il se lit de manière très naturelle.
Si vous souhaitez vous lancer dans la lecture d’oeuvres philosophiques assez simples et légères, celle-ci est faite pour vous. J’ai vraiment passé un agréable moment.
Mes challenges
Cette lecture m’a permis de valider un challenge sur le groupe Facebook de Linda : lire un auteur dont le nom commence par la lettre X. Une chose est sûre, sans ce challenge je n’aurais sûrement jamais ouvert ce livre.
J’ai également validé la catégorie du challenge annuel : lire un livre avec une table des matières.
Merci. Tu m’as donné l’envie de lire Xenophon dont j’ignore tout. Les débats sur la beauté et l’amour sont intemporels. On a beaucoup écrit et l’on écrira encore longtemps sur ces sujets.