Résumé
C’est un mariage arrangé comme il en existait tant au XIXe siècle. À dix-huit ans, Aimée se plie au charme froid d’un riche propriétaire du Jura. Mais très vite, elle se heurte à ses silences et découvre avec effroi que sa première épouse est morte peu de temps après les noces. Tout devient menaçant, les murs hantés, les cris d’oiseaux la nuit, l’emprise d’Henria la servante. Jusqu’au jour où apparaît Émeline. Le domaine se transforme alors en un théâtre de non-dits, de désirs et de secrets enchâssés, et Aimée se retrouve seule en sa demeure.
Mon ressenti
C’est mon deuxième roman de Cécile Coulon et je ne pense pas insister avec cette autrice. J’avais envie d’un roman captivant, mais j’ai surtout eu l’impression de tourner en rond dans une histoire qui ne démarre jamais. L’intrigue promettait mystère et tension, mais il faut attendre les deux tiers du livre pour qu’il se passe enfin quelque chose. On suit Aimée, une jeune femme qui découvre son nouveau mari, sa nouvelle demeure et les secrets qu’elle recèle. Mais aucun frisson ne vient réveiller l’ambiance pesante. J’ai eu l’impression d’être dans un conte à la manière d’Amélie Nothomb, mais un conte qui s’étire en longueur. Ajoutez à cela une quatrième de couverture qui en dit beaucoup trop, et l’effet de surprise s’évapore avant même d’avoir ouvert le livre.
Les personnages, quant à eux, m’ont laissée de marbre. Aimée, en particulier, m’a semblé terriblement fade. C’est une héroïne effacée qui subit plus qu’elle n’agit. Son mari, Candre, est censé être une figure mystérieuse et inquiétante, mais rien dans son comportement ne vient appuyer cette aura. Il est froid, certes, mais jamais menaçant. Or, tout réside dans le mystère qui plane autour de lui et de la disparition de sa défunte épouse. Seule Émeline, la professeure de musique, m’a paru apporter un semblant de vie et d’émotion à ce tableau figé.
L’écriture de Cécile Coulon est fluide et classique. Le rythme est d’une lenteur frustrante : les descriptions redondantes ne parviennent pas à installer une véritable atmosphère et, quand enfin le récit s’accélère dans le dernier tiers, c’est trop tard pour vraiment accrocher. La fin m’a laissée perplexe, pas par son ingéniosité, mais par son manque d’impact. J’avais espéré une révélation qui viendrait justifier cette longue attente, mais j’ai refermé le livre avec un profond sentiment de déception.
Seule en sa demeure est un roman qui aurait pu être envoûtant, mais qui s’étire sans jamais vraiment prendre son envol. Une lecture qui, malgré son atmosphère lourde, ne m’a pas convaincue.
Ce roman faisait partie des 12 livres que l’on m’avait recommandé de lire en 2024 sur Instagram.
Mes challenges
Cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge mensuel. Couverture avec du violet.