Résumé
Été 1954, Lyon. Comme chaque année, l’illustre famille des Bellamy se retrouve dans la demeure de Hauterives. Pendant deux mois, la villa devient le théâtre des réceptions les plus grandioses de la région.
Mais derrière les regards affables et les coupes de champagne, les sourires transpirent de rancœur. Et bientôt, les tensions entre les générations enflent au même rythme que la température.
Jusqu’à l’éclatement le plus funeste.
Mon ressenti
Jusqu’à présent, j’ai toujours aimé les romans publiés par les Editions Hurlevent. Cependant, cette fois-ci j’ai eu du mal à entrer dans l’histoire. L’ambiance feutrée du domaine des Bellamy et les tensions sous-jacentes entre les membres de la famille posent le décor, mais il m’a fallu un bon moment pour comprendre où l’autrice voulait en venir. Pendant une grande partie du roman, on assiste à des scènes de vie, des repas en famille, des conversations où les rancœurs suintent doucement, mais cela manque clairement d’action. Puis, à mi-parcours, l’orage gronde enfin, et les événements s’enchaînent avec une intensité que je n’avais pas vue venir. La lenteur cède sa place à la vitesse, et le calme aux péripéties.
Le personnage d’Éléonore est sans doute celui qui m’a le plus marquée. Détestable, manipulatrice et pourtant terriblement fascinante, elle est le cœur battant de ce huis clos familial. L’autrice a su jouer avec les apparences et les faux-semblants pour me faire douter de tout et de tout le monde. À chaque page, je me demandais sur qui je pouvais réellement compter, et cet aspect du roman est redoutablement efficace. C’est vraiment là que réside le talent de l’autrice. Elle a su parfaitement manipuler ses lecteurs.
Quant à l’écriture, elle sert parfaitement l’atmosphère du roman. Lente au départ, presque languissante, elle s’accélère au fil des tensions, jusqu’à un final qui m’a totalement surprise. Je ne m’attendais pas du tout à un tel dénouement, et c’est sans doute ce qui m’a fait refermer ce livre avec admiration. Même si j’ai eu du mal à accrocher au début, je ressors bluffée par la deuxième moitié du roman. Je suis contente de m’être accrochée, car j’ai bien failli abandonner. C’est là où le bâts blesse, certains n’auront pas forcément cette patience.
Un début mitigé, une fin grandiose. Je ne ressors donc pas pleinement satisfaite de ma lecture, mais j’en garderais quand même de bons souvenirs.
Mes challenges
Cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge mensuel. Titre avec le mot NUIT.