Résumé
Le pays où cette histoire commence est peuplé d’animaux qui marchent debout, parlent, peuvent emprunter des livres à la bibliothèque, être amoureux, envoyer des textos et aller chez le coiffeur. C’est justement ce que fait le hérisson Jefferson en ce matin d’automne radieux. Il part se faire rafraîchir la houppette et cela suffit à le mettre en joie. Mais en arrivant au salon Defini-Tif, Jefferson découvre une scène horrible: le blaireau Edgar, son coiffeur, est au sol, une paire de ciseaux plantée dans la poitrine. Pour le hérisson, les ennuis commencent et le précipitent dans une aventure qui le conduira au pays des êtres humains. Hélas !
Mon ressenti
Je lis rarement des romans jeunesse mais en français, mon fils avait ce livre à lire pendant les vacances. Afin de vérifier sa compréhension et l’aider si besoin, je l’ai lu également. Et que dire ? C’est un excellent roman.
C’est l’histoire de Jefferson, un petit hérisson tout mignon qui se voit accuser du meurtre de son coiffeur, Mr Edgar. Bien entendu, Jefferson est innocent, mais comment le prouver alors que quelqu’un l’a vu l’arme du crime dans les mains alors qu’il voulait venir au secours de la victime ? Il se retrouve donc en cavale, à vouloir retrouver le meurtrier par ses propres moyens. Il va être aidé par son meilleur ami, le cochon Gilbert. Ils vont partir dans la grande ville des humains et y découvrir que Mr Edgar y était un activiste contre la cruauté animale dans les abattoirs.
C’est donc un roman policier mettant en scène des animaux. Les enfants vont donc découvrir l’anthropomorphisme. Habituellement, je n’aime pas quand on personnifie les animaux, mais dans Jefferso ça ne m’a pas vraiment posé de souci. L’enquête est intéressante et le texte est plein d’humour. Il y a du suspens, et les sujets abordés sont sérieux et amènent les lecteurs à s’interroger sur la condition animale dans les abattoirs. C’est vraiment un livre jeunesse que les enfants devraient apprécier. D’ailleurs, mon fils a beaucoup aimé alors que la lecture est pour lui une corvée.
Côté vocabulaire, c’est un texte très riche. Il y a beaucoup d’expressions, des phrases complexes dans leur construction. Mais rien qui n’empêche une compréhension globale pour les enfants. Ce livre est annoncé dès 9 ans mais honnêtement, sauf pour un excellent lecteur, je le trouve un peu difficile pour cet âge. En revanche, il est totalement abordable dès la 6ème.
L’avis de mon fils : j’ai beaucoup aimé sauf le début car il ne se passait pas grand chose. Mais j’ai adoré la fin quand Jefferson se retrouve dans un placard et la course avec le bus et le vélo.
Ce roman a gagné les prix des incorruptibles 2020. Un prix de littérature jeunesse organisé dans les écoles. Les livres proposés sont toujours d’une très grande qualité.
Tiens, je viens de voir ce roman qui m’était inconnu sur un autre blog. J’aime bien la couverture.
J’ai déjà lu Mourlevat. Il y a un de ses romans que j’ai beaucoup aimé, mais je ne sais plus lequel…