Résumé
Les chemins de la liberté
Louisiane, 1875 : Hannie, ancienne esclave, se lance sur les routes avec Missy Lavinia, héritière ruinée d’une plantation, et Juneau Jane, fille d’une courtisane. Toutes trois cherchent l’homme qui tient leur destin entre ses mains. Mais au bout du chemin, Hannie nourrit le secret espoir de retrouver sa famille dont elle a été séparée avant la fin de l’esclavage. Et si, comme d’autres, elle faisait paraître un avis de recherche ?
Plus d’un siècle plus tard, l’épopée d’Hannie passe entre les mains de Benny, professeure un peu dépassée. Parviendra-t-elle à intéresser enfin ses élèves ? À exhumer, sous leurs pieds, les cicatrices d’une terre à jamais marquée par la souffrance de l’esclavage ?
Mon ressenti
Les chemins de la liberté est le dernier roman que je devais lire pour le Grand prix des lecteurs Pocket. Nous y suivons les aventures de Hannie, esclave affranchie. Elle est à la recherche des membres de sa famille, vendus les uns après les autres. Elle est accompagnée de sa demie-soeur (non officielle) et de la fille de son ancienne propriétaire. En parallèle, nous suivons également Benny, professeur d’anglais dans un quartier difficile, qui cherche à donner du sens à son enseignement pour motiver ses élèves. Pour se faire, elle va les encourager à creuser dans le passé de leur famille.
Ce livre aurait pu me passionner … il m’a ennuyée. L’idée d’écrire le texte sur la base d’une double temporalité aurait pu être intéressant si les deux histoires étaient réellement liées. Au final, ce n’est pas vraiment le cas contrairement à ce qu’annonce la quatrième de couverture. Alors, oui, Benny retrouve des traces de l’histoire d’Hannie, mais je ne trouve pas qu’elle s’y intéresse suffisamment. Cependant, il est intéressant de voir que fouiller le passé ségrégationniste des familles n’est pas apprécié et qu’il constitue une certaine honte pour les familles bourgeoises du sud des Etats Unis. L’autrice essaie de passer le message suivant : le passé est le passé et les héritiers ne doivent pas subir les foudres d’autrui pour ce qu’ont pu faire leurs aïeux. Ca fait partie de l’Histoire, qu’on en soit fier ou non.
Malgré un thème qui m’attirait, je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages. Le récit traîne en longueur, il aurait pu être plus condensé afin de que le rythme soit plus soutenu. Ici, le roman s’essouffle assez vite. L’autrice essaie de finir ses chapitres sur des cliffhangers, donnant une attente au lecteur. Mais comme elle alterne les deux époques, il faut attendre le chapitre d’après pour avoir la suite. La plupart du temps, en commencant un chapitre j’avais déjà oublié la fin du chapitre d’avant. C’est bien dommage. Enfin, l’autrice nous propose des extraits de journaux dans lesquels les esclaves affranchis publient des avis de recherche que les pasteurs vont lire depuis leur chaire. Mais elle ne s’appuie pas vraiment dessus. Pourtant, cet élément est finalement ce qui m’a le plus intéressée car on y découvre la dure réalité des esclaves.
C’est donc encore une déception. Peut-être en attendais-je trop ? Je l’ignore mais au vu des quelques critiques que j’ai pu lire, je sais que je ne suis pas la seule à avoir un avis mitigé.
Mes challenges
Cette lecture m’a permis de valider la catégorie 6 du challenge mensuel. Couverture qui fait penser à l’Afrique.
Dommage ! Voilà un livre qui m’aurait bien tenté, mais d’après ce que tu en dis, je peux l ‘oublier…