Résumé
Le corps recouvert d’une étrange poudre blanche, des extrémités gangrenées et un visage figé dans un rictus de douleur… En observant le cadavre de son père, Sarah Geringën est saisie d’épouvante. Et quand le médecin légiste lui tend la clé retrouvée au fond de son estomac, l’effroi la paralyse. Et si son père n’était pas l’homme qu’il prétendait être ?
Des forêts obscures de Norvège aux plaines glaciales de Sibérie, l’ex-inspectrice des forces spéciales s’apprête à affronter un secret de famille terrifiant. Que découvrira-t-elle dans ce vieux manoir perdu dans les bois ? Osera-t-elle se rendre jusqu’à l’île du Diable ?
Mon ressenti
Dans l’île du diable, le lecteur retrouve Sarah Geringen, l’enquêtrice phare des deux tomes précédents (Le Cri et Complot ). Dans Complot, elle finissait accusée du meurtre du Pape et finissait en prison, demandant à Christopher de l’oublier. Un an s’est écoulé, et Sarah est finalement disculpée et s’apprête à sortir de prison. Mais la veille de sa sortie, elle apprend qu’on a assassiné son père. Cet homme si renfermé, si introverti. Qui aurait pu lui vouloir du mal ? Sarah va donc suivre officieusement l’affaire, son chef sachant qu’elle ne pourrait s’en empêcher. Adrian, nouvel enquêteur, l’épaulera. Leur enquête va alors les mener jusqu’au fin fond de la Sibérie, sur une île surnommée l’île du diable ou encore l’île aux cannibales. Cette île a réellement existé. C’est l’île de Nazino.
URSS. 1933. Pour échapper aux famines, les habitants des villages se dirigent vers les villes. Voyant le nombre incroyable de personnes qui migrent, le pouvoir décide d’en expulser vers des camps de travail en Sibérie. Mais la Sibérie est alors dans l’incapacité de gérer une telle marée humaine. On envoie alors les plus agités vers l’île de Nazino avec pour seule nourriture de la farine. Rapidement, les gens meurent de faim et pour sauver leur peau en viennent à des actes de cannibalisme.
Mais dans l’île du diable, nous sommes dans les années 2000 et cette histoire a cessé depuis bien longtemps. Et pourtant, c’est sur cette île que nous trouverons toutes les réponses à nos questions. L’auteur s’est documenté comme il a pu, les sources officielles sur cette île étant peu nombreuses. Il aborde également un autre fait avéré, scientifique cette fois-ci. L’épigénétique. Le stress que nos ancêtres ont subi a pu être transmis dans nos gènes. Ainsi, si nos ancêtres ont vécu de fortes périodes de stress, il se peut que nous même portions ce stress en nous. C’est ce qui arrive notamment aux descendants de l’île du diable.
Les sujets traités sont passionnants, d’autant plus qu’ils sont avérés. Comme d’habitude l’auteur a poussé son travail de recherche jusqu’au bout et on le sent passionné par son sujet. Certains lui reprochent que son troisième opus soit plus court que les autres, moi c’est ce qui m’a plu. On ne se perd pas dans des détails inutiles, on va droit au but.
Encore une fois, Nicolas Beuglet signe ici un livre addictif ! C’est un véritable coup de coeur ! Je suis officiellement conquise par cet auteur !
Mes challenges
Cette lecture m’a permis de valider la catégorie 5 du challenge hivernal. Auteur découvert en 2020 (avec Le Cri)
Elle m’a également permis de valider la catégorie 82 du challenge annuel. Quatrième avec une critique de journal
Livre lu dans le cadre d’une lecture commune organisée par @une.page.de.plus
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Beuglet, je les ai aimés tous, celui-ci compris !