Ici et maintenant. Les passagers du vol Hobart-Sydney patientent à bord de l’avion dans l’attente du décollage. Parmi eux, une mère dépassée par ses deux enfants, deux jeunes mariés en lune de miel, un père de famille qui rentre chez lui, un homme en deuil, une infirmière proche de la retraite, une hôtesse de l’air qui fête son anniversaire. Des étrangers destinés à ne jamais se revoir.
Mais voici que, tout à coup, une petite femme discrète aux cheveux gris se lève de son siège et s’adresse à chacun d’eux pour leur annoncer la date et les circonstances exactes de leur mort. Qui est-elle ? Une véritable voyante ou une folle ? Pour nos voyageurs, une chose est sûre : leur vie va être bouleversée à jamais…

Le point de départ d’Ici et maintenant est aussi intrigant qu’universel : et si nous connaissions l’heure de notre mort ? Ce questionnement, à la fois philosophique et terriblement humain. Malheureusement, après un début prometteur, j’ai trouvé que le roman s’essoufflait rapidement. La première partie, presque entièrement située dans un avion, m’a semblé interminable. Les mêmes idées reviennent, les dialogues tournent en rond, et j’ai eu du mal à garder ma concentration.

Un autre point qui m’a freinée : la multitude de personnages. On suit un groupe de passagers, chacun confronté à sa propre prédiction, mais je n’ai pas réussi à vraiment m’attacher à eux. Il m’a fallu un bon moment pour différencier les voix et m’immerger dans leurs parcours. À mesure que le roman avance, certains liens se précisent, quelques profils se détachent… mais cela arrive un peu tard. L’idée de départ reste forte, les réactions humaines sont crédibles, mais l’ensemble manque de tension. Je m’attendais à des dilemmes moraux, des retournements, des choix décisifs. Or, l’intrigue reste plate.

L’écriture de Liane Moriarty est pourtant fluide, comme toujours. Elle sait capter les détails du quotidien, insérer quelques touches d’humour et d’ironie. Cela permet tout de même une lecture agréable, malgré les longueurs. Si le message général — vivre pleinement sans savoir quand tout s’arrête — est intéressant, le roman ne m’a pas pleinement convaincue. C’est une lecture que je n’ai pas détestée, mais qui ne laissera pas de trace durable. Dommage, car le potentiel était là.

Une idée brillante, mais un développement qui manque de relief. J’en ressors avec une légère frustration, celle d’avoir effleuré un sujet passionnant sans jamais vraiment y plonger.

Note : 2.5 sur 5.

Et si vous connaissiez l’heure de votre mort, comment réagiriez-vous ?

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Merci aux éditions Audiolib et NetGalley pour ce Service de Presse.

1 commentaire

  1. Qu’ai-je lu de cette auteure? Je ne m’en souviens plus, mais je sais que je ne l’ai plus lue parce que j’avais trouvé trop de longueurs…

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