Quatre siècles après la Grande-Fracture, les habitants du Bas-Monde traversent une ère obscure et rétrograde, tandis que le Haut-Monde, figé depuis l’extinction des Alchimistes, demeure inaccessible et fait l’objet de tous les fantasmes.
Originaire du Bas-Monde, Prudence vit en paria car elle voit l’avenir en rêves.
Une nuit, son village est attaqué par des pirates du ciel. Enlevée et enrôlée de force à bord de L’Héliotrope, un navire volant à la sinistre réputation, la jeune orpheline découvre un nouvel univers, celui du ciel et de ses pirates. Prudence fait la connaissance des membres de l’équipage, qui ne tardent pas à lui révéler leur secret : ils détiennent un indice, menant à une série de « clefs » disséminées dans le monde qui permettrait de retrouver la cité des Alchimistes… »

L’intrigue de Steam Sailors démarre doucement, mais une fois que l’histoire prend son envol, elle nous entraîne dans un monde divisé entre le Bas-Monde et le Haut-Monde. Prudence, l’héroïne, se retrouve par erreur sur un navire pirate volant, l’Héliotrope. Ce dirigeable-pirate, personnage à part entière, devient le centre d’une aventure riche en péripéties. L’intrigue suit une quête classique dans lequel les pirates ne sont pas forcément les méchants. Malgré un début lent et quelques longueurs, le roman parvient à maintenir un rythme soutenu une fois lancé. Les retournements de situation parviennent à capter l’attention, bien que parfois prévisibles.

Les personnages de l’histoire, à commencer par Prudence, m’ont laissée une impression mitigée. Son développement manque de nuances. Son adaptation fulgurante et son caractère lisse la rendent difficile à identifier. Pourtant, certains membres de l’équipage, hauts en couleur, parviennent à sauver la mise par leur humour et leur charisme. Néanmoins, l’histoire repose sur des stéréotypes déjà vus. L’orpheline courageuse, les pirates au grand cœur, et un univers où les clichés se bousculent. Ces personnages et ces dynamiques manquent parfois d’originalité, ce qui nuit à l’immersion.

Enfin, sur le plan de l’écriture, le style est soigné et l’objet-livre est d’une beauté indéniable, avec des illustrations immersives et une carte détaillée. Cependant, l’autrice ralentit souvent l’intrigue et casse le rythme de l’histoire. Les longueurs narratives viennent parfois ternir l’action. De plus, certaines incohérences dans l’univers – notamment la confusion entre les éléments maritimes et aériens – pourront vous laisser perplexe. Le potentiel de cet univers est là, mais il mériterait d’être mieux exploité dans les tomes suivants.

En refermant Steam Sailors, je suis partagée entre l’attrait pour un univers prometteur et la frustration d’une exécution inégale. Malgré ses défauts, ce premier tome reste une bonne introduction pour un public plus jeune, curieux de découvrir la fantasy steampunk.

Note : 3 sur 5.

Merci à NetGalley et GulfStream pour cette lecture.

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Cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge mensuel. Couverture avec un bateau de pirates.

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