Un milliardaire serbe égorgé à Londres. Sur la baie vitrée, ces lettres de sang : Chè la mia ferita sia murtale. Que ma blessure soit mortelle…
Pour Marie Jansen, l’inspectrice d’Europol, la sentence sonne comme l’écho lointain d’un passé et d’une terre qu’elle pensait définitivement oubliés. Son enquête la plonge soudain deux décennies plus tôt. En Corse. Au temps des braquages en mer.
Ce jour-là, Ange et Théo, les frères du gang des Roches rouges, fouillent les cales du yacht qu’ils ont pris d’assaut. Et découvrent, sidérés, ce qu’ils n’auraient jamais dû voir…

Dans Roches de sang, Olivier Bal nous plonge au cœur d’une intrigue où la mafia corse s’entremêle avec des braquages de yachts et une vendetta familiale. Dès les premières pages, le meurtre promettait un récit haletant, mais malheureusement, l’histoire a peiné à me convaincre. Les rebondissements s’enchaînent, mais sans réel impact émotionnel. Même l’enquête de Marie m’a semblé manquer de profondeur. L’accumulation de sujets donne l’impression d’un roman fourre-tout, manquant de cohérence.

Les personnages quant à eux m’ont semblé caricaturaux. Des méchants très méchants et des gentils en quête de rédemption. Tout semble excessif et manque de crédibilité. Les stéréotypes sur la Corse abondent, avec ses clans, ses gangs et ses poncifs habituels. Les frères au cœur de l’intrigue ne parviennent pas à susciter d’attachement, perdus dans un récit où l’île elle-même semble plus importante que ses habitants. Malgré un style visuel et cinématographique, l’auteur ne parvient pas à rendre ses personnages et leur environnement crédibles.

La plume d’Olivier Bal se perd parfois dans une profusion de descriptions et de termes corses, rendant la lecture laborieuse. Si l’histoire parvient à tenir en haleine grâce à la relation complexe entre les deux frères et la loi de l’omerta, le récit souffre d’une longueur excessive et d’un manque de rythme. J’ai assez vite décroché, pressée d’en finir avec cette lecture. Malgré tout, l’auteur démontre un talent certain pour créer des scènes spectaculaires et jouer avec les nerfs des lecteurs.

C’est donc une déception en ce qui me concerne. Mais cet avis n’est pas forcément le reflet de la réalité car il s’agit d’un livre audio et que je n’ai pas adhéré à la lectrice. Lorsqu’on écoute un livre audio, si le lecteur n’est pas captivant, le livre est d’autant plus difficile à suivre. Mon avis aurait peut-être été différent si j’avais lu le livre physiquement.

Note : 2 sur 5.

Merci aux éditions Lizzie et à NetGalley pour ce Service de Presse.

Cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge annuel du groupe La tête dans les livres. Couverture avec du sang.

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