Et chaque fois mourir un peu _ Karine Giebel

Monter au front sans arme ni gilet pare-balles. Soigner les autres au péril de sa vie. Se sentir utile en ce monde. Et chaque fois mourir un peu. De Sarajevo à Gaza, en passant par Grozny, la Colombie ou l’Afghanistan, Grégory se rend au chevet des sacrifiés sous l’égide de la Croix-Rouge internationale. Chaque victime sauvée est une victoire sur la folie des hommes. Chaque vie épargnée donne un sens à la sienne. Peu importe les cicatrices et les plaies invisibles que lui laisse chaque conflit.
Poussé par l’adrénaline, par un courage hors du commun et par l’envie de sauver ceux que le monde oublie, Grégory prend de plus en plus de risques. Jusqu’au risque de trop. Jusqu’au drame…

Dans Et chaque fois mourir un peu, Karine Giebel nous entraîne dans un tourbillon d’émotions . Grégory est infirmier humanitaire au cœur d’une multitude de conflits. A travers lui, l’autrice peint un tableau saisissant de la barbarie qui règne dans les zones de guerre. Des Balkans à l’Afghanistan, en passant par l’Afrique et le Moyen-Orient. Chaque page dévoile une nouvelle facette de l’âme humaine, aussi sombre soit-elle. Karine Giebel rend un vibrant hommage aux travailleurs humanitaires. Ces anonymes risquant leur vie pour sauver leur prochain, dans un monde où mort et souffrance sont monnaie courante.

Au centre de ce récit bouleversant se trouvent Grégory, Zina et Anton, trois êtres brisés par la guerre. Grégory trouve dans son engagement humanitaire un moyen de donner un sens à sa vie marquée par le drame. Zina, femme forte et énigmatique, incarne la résilience face à l’adversité. Anton, quant à lui, enfant traumatisé par la violence, cherche désespérément à trouver sa place dans un monde déchiré par la guerre. À travers ces personnages, Karine Giebel explore les profondeurs de l’âme humaine, nous confrontant à nos propres peurs.

La plume de Karine Giebel est à la fois puissante et poignante, nous entraînant au cœur de l’action avec intensité. Son style visuel et évocateur nous plonge littéralement dans l’horreur des conflits armés. Elle nous confronte à la brutalité de la réalité sans jamais nous laisser de répit. Certaines descriptions peuvent être trop crues ou dérangeantes. Elles sont pourtant essentielles pour saisir toute l’ampleur du drame humain qui se joue sous nos yeux. À travers ce premier tome, Karine Giebel nous offre un roman d’une rare intensité, qui laisse une empreinte indélébile dans l’esprit du lecteur.

Et chaque fois, mourir un peu est bien plus qu’un simple roman, c’est un hommage vibrant à ceux qui luttent pour la paix et la justice dans un monde en proie au chaos. Une lecture inoubliable qui nous rappelle l’importance de l’empathie et de la solidarité dans un monde souvent aveuglé par la violence et la haine.

Note : 4.5 sur 5.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Récamier ainsi qu’à Lizzie pour la lecture audio de ce roman. L’acteur qui a pris la voix pour lire ce texte fut d’un talent indéniable et a su transmettre les nombreuses émotions de ce roman.

1 commentaire

  1. J’adore Giebel, alors, je lirai celui-ci, mais pas maintenant. Puisque c’est un tome 1, j’attendrai d’avoir les deux.
    Il me reste d’ailleurs 2 romans à lire d’elle.

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