Résumé
Depuis plus de vingt ans, Abigaëlle vit recluse dans un couvent en Bourgogne. Sa vie d’avant ? Elle l’a en grande partie oubliée. Elle est même incapable de se rappeler l’événement qui a fait basculer sa destinée et l’a poussée à se retirer du monde.
De loin, elle observe la vie parisienne de Gabriel, son grand frère, dont la brillante carrière d’artiste et l’imaginaire rempli de poésie sont encensés par la critique. Mais le jour où il rencontre la lumineuse Zoé et tombe sous son charme,
Abigaëlle ne peut s’empêcher de trembler, car elle seule connaît vraiment son frère…
Mon ressenti
Dans la dernière allumette, Marie Vareille nous livre un récit poignant et éprouvant dont les personnages ne peuvent laisser indifférents. D’abord, il y a Abigaëlle, cette jeune femme au passé obscur, dont les blessures invisibles semblent s’ancrer dans chaque ligne de son journal intime d’enfant. Son frère Gabriel, artiste tourmenté mais aimant, incarne à la fois la lumière et l’ombre dans sa vie. Leurs relations complexes et empreintes de loyauté m’ont captivé, dévoilant des liens fraternels d’une rare intensité. Ensuite, il y a les figures parentales, empreintes de douleur et de résignation, témoignant de la complexité des relations familiales dans un contexte de violence domestique. Ces personnages, façonnés par leurs expériences traumatisantes, m’ont profondément touché par leur humanité brisée mais résiliente.
L’histoire elle-même nous emporte dans les méandres d’une famille dysfonctionnelle marquée par la violence et les secrets. Alternant entre le passé et le présent, le récit révèle alors progressivement les traumatismes enfouis et les conséquences déchirantes qui en découlent. L’écriture de Marie Vareil nous plonge au cœur des tourments de ses personnages. Chaque page est chargée d’une tension palpable, nous tenant en haleine jusqu’à la révélation finale. L’exploration de thèmes aussi sombres que les violences conjugales et familiales est menée avec une sensibilité et une finesse remarquables, suscitant à la fois l’empathie et la réflexion chez le lecteur.
Enfin, l’écriture de Marie Vareille est tout simplement magistrale. Avec une poésie saisissante, elle donne vie à des émotions brutes et complexes, capturant l’essence même de la souffrance et de l’espoir. Chaque mot, chaque phrase résonne avec profondeur. L’alternance entre les voix narratives et les sauts temporels confère une dynamique fascinante au récit, créant une tension constante qui maintient le lecteur en haleine. Malgré la noirceur des thèmes abordés, il y a une lueur d’espoir qui persiste, telle une allumette vacillante dans l’obscurité.
La dernière allumette est bien plus qu’un simple roman. Il laisse une empreinte indélébile dans l’âme de ceux qui ont le privilège de le lire. C’est un vrai coup de cœur, encore une fois !
Livre audio écouté sur Audible. Les deux lecteurs ont vraiment su donner vie à ce récit pognant.
Mes challenges
Cette lecture ne m’a permis de valider aucun challenge.
Vareille, j’en ai lu 3 jusqu’à présent. Tu me donnes envie de lire celui-ci. Un jour sans doute, mais pour l’instant, ma PAL déborde; c’est pire qu’une rivière en crue !