Un enfant sans histoire(s) _ Amélie Antoine

Je m’appelle Vadim et j’ai cinq ans. Mon petit frère s’appelle Nathan. Maman dit toujours que, de nous deux, c’est moi le plus sage. Mon grand frère s’appelle Volodya. Maman n’aime pas trop quand je parle de lui. D’après elle, il n’existe pas. Volodya, lui, me répète que ce n’est pas grave si les autres ne le voient pas. Et même, que c’est mieux comme ça.

Dès le début du roman, le lecteur est mis dans le bain. Un drame vient alors d’arriver la famille de Vadim. Mais que s’est-il donc passé ? C’est que nous allons découvrir petit à petit alors que nous retraçons les événements tout le long de l’année précédente. L’autrice nous présente mois après mois le changement qui se produit lentement, mais sûrement, chez Vadim. Ce petit garçon de 5 ans, qui a été adopté et qui a un ami imaginaire un peu (beaucoup) trop présent. Cet ami s’appelle Volodya, et plus le temps passe plus il prend de place dans la famille de Vadim. Ses parents sont excédés et ne savent plus à quel saint se vouer.

Petit à petit, nous découvrons avec la famille, le passé de Vadim. Car l’orphelinat de Pryvyt, en Ukraine, n’a pas tout dit à sa famille. Un bébé en bonne santé de moins de deux ans à adopter, c’est très rare. Car ces enfants sont les plus demandés par les familles adoptantes. Alors, pourquoi cette famille française aurait-elle eu le privilège de pouvoir l’adopter ? Mais c’est là que le bât blesse. Même s’il parait sain physiquement, psychiquement cet enfant a vécu un drame, qui le laissera à jamais meurtri.

Ce nouveau thriller d’Amélie Antoine se dévore à pleines dents. Les pages se tournent à une vitesse folle. Le lecteur a envie de savoir. Il veut découvrir le passé de ce petit garçon aux apparences si sage. Il veut savoir quel drame s’est produit dans la famille de Vadim. Et pourquoi les choses en sont arrivées là. Le fait de retourner un an dans le passé est un procédé littéraire qui immerge totalement le lecteur. Chaque chapitre se clôt par le témoignage d’une personnage de l’entourage de la famille, ce qui donne alors le sentiment d’être au cœur de ce drame.

C’est encore une fois un pari réussi pour Amélie Antoine. Elle avait déjà su nous prouver qu’elle avait un réel talent pour les thrillers et romans noirs avec Pourquoi tu pleures. Avec Un enfant sans histoire(s), elle signe ici un sans faute. C’est donc un vrai coup de coeur pour moi.

Note : 5 sur 5.

Merci aux Editions Le Muscadier pour l’envoi de ce Service de Presse.

Cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge mensuel. Personne qui travaille dans le social.

1 commentaire

  1. De cette auteure, j’ai lu « Fidèle au poste » et « Les secrets ».
    Un coup de cœur que je lirai certainement…

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