Une rose seule _ Muriel Barbery

Résumé

Rose arrive au Japon pour la première fois. Son père, qu’elle n’a jamais connu, est mort en laissant une lettre à son intention, et l’idée lui semble assez improbable pour qu’elle entreprenne, à l’appel d’un notaire, un si lointain voyage.

Accueillie à Kyoto, elle est conduite dans la demeure de celui qui fut, lui dit-on, un marchand d’art contemporain. Et dans cette proximité soudaine avec un passé confisqué, la jeune femme ressent tout d’abord amertume et colère. Mais Kyoto l’apprivoise et, chaque jour, guidée par Paul, l’assistant de son père, elle est invitée à découvrir une étrange cartographie, un itinéraire imaginé par le défunt, semé de temples et de jardins, d’émotions et de rencontres qui vont l’amener aux confins d’elle-même.

Mon ressenti

Rose arrive à Kyoto pour récupérer la lettre que son défunt père, qu’elle n’a jamais connu, lui a laissé en testament. Elle y fait la rencontre de Paul, l’assistant de son père. Rose est en colère. En colère contre son père qui n’a jamais cherché à la joindre mais qui la fait venir jusqu’au Japon pour lui remettre cette lettre. En colère contre Paul qui lui annonce que pas un jour n’est passé sans que son père ne parle d’elle. De quel droit ? se demande-t-elle. De quel droit a-t-il partagé son amour pour sa fille avec d’autres, sans jamais ne lui dire à elle ?

J’attendais beaucoup de ce petit roman. On me l’a vendu comme étant extraordinaire. Je pense que la chute n’en est que plus rude. Non pas que je n’ai pas du tout apprécié ma lecture, mais elle me laisse un sentiment mitigé. Certes, l’écriture est magnifique et envoûtante. Très poétique même, pleine d’allégories et de métaphores. Elle a parfaitement su retranscrire les descriptions des jardins et des plantes ainsi que des mets savoureux japonais. Enfin, elle aborde délicatement l’aspect psychologique et les conséquences du manque d’un père.

Cependant, le roman devient vite redondant. Chaque jour qui passe, Rose ressasse. Sa colère ne faiblit pas, sa renaissance est longue. Sa défiance envers tous les personnages qui ont cotoyé Haru, son père, finit par être lassante. J’ai rapidement deviné comment sa relation avec Paul évoluerait, et le dénouement du récit n’a pas été surprenant. Enfin, le moteur du roman (l’héritage) reste en filigrane tout au long du roman pour n’être exploité qu’à la toute fin. Je vous avoue que j’aurais préféré que l’histoire se déroule à l’envers. Que Rose arrive au Japon pour lire cette lettre et que son ressentiment et sa colère s’exprime suite à cette lettre, le temps que celle-ci fasse son chemin dans son esprit.

Ce n’est pas un mauvais roman, loin de là, et la plume lyrique de Muriel Barbery est vraiment magnifique. Je lirai très certainement Une heure de ferveur, qui est un préquel à ce roman.

Note : 3 sur 5.

Ce livre a été lu dans le cadre du Prix Bab’elles.

Mes challenges

Cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge annuel La tête dans les livres. Un auteur plus âgé que moi.

Elle m’a également permis de valider celle du challenge annuel Vivre Livres. Un livre dans lequel il est question de gastronomie.

1 commentaire

  1. Il faut se méfier des romans « extraordinaires » comme les romans issus de prix littéraires !
    Je n’ai lu que « L’élégance du hérisson » de cette auteure.

Laisser un commentaire