Paris a tout pris _ Jérôme Dynan

Résumé

Paris a tout pris

Ilan est jeune, étranger en terre hostile.
Ileana est belle à croquer mais esclave d’un bourreau.
Ils s’aiment à la folie.
Gheorghe est proxénète et n’accepte pas le batifolage des deux tourtereaux.
Une lutte va s’installer, un affrontement jusqu’à la mort pour le pouvoir, mais surtout pour le coeur d’une jeune fille.
De Bucarest à Paris, le sang coulera sur le chemin de la rivalité.

Mon ressenti

Voilà un roman que j’ai pris beaucoup de plaisir à lire sur la mafia roumaine en France et les réseaux de prostitution. Nous suivons Ilan, jeune roumain qui survit à Paris. Il est épris d’Ileana, aux prises d’un proxénète sans pitié. A une époque où la vie semble plus belle ailleurs, la jeune fille a quitté son village roumain dans l’espoir de devenir mannequin. Mais elle est tombée dans un réseau de prostitution bien rodé. Ilan veut donc sauver sa promise des griffes de Gheorghe le proxénète le plus influent de Paris. Il va pour cela ourdir un complot contre lui, en s’aidant du chef de la pègre bucarestoise, Daniel Petrescu.

Le roman abonde en suspense et en action, maintenant l’intérêt du lecteur en permanence. L’auteur, lui même policier, démontre une solide compréhension des mécanismes judiciaires. Il détaille de manière éclairante le fonctionnement des réseaux de prostitution ainsi que les pièges tendus aux jeunes femmes en quête d’une vie meilleure en France ou dans d’autres contrées.

J’ai apprécié qu’il ne cherche pas à faire d’Ilan un héros. Bien au contraire, il s’agit d’un anti-héros auquel on s’attache. Mais ce dernier n’est pas tendre. N’oublions pas qu’il fait partie de la pègre et que ce milieu est impitoyable. C’est d’ailleurs un milieu que j’ai beaucoup aimé suivre dans ce roman. L’intrigue que nous propose Jérôme Dynan est bien ficelée et ne manque pas d’action. Le lecteur ne risque pas de s’ennuyer car il n’y a aucun temps mort.

Même si parfois l’écriture est un peu pompeuse, la plume de l’auteur est riche et fluide. Le récit manque cependant de repères temporels. Enfin, assez peu de passages donnent une vision positive des roumains. C’est vraiment là que le bât blesse car adorant la Roumanie et leurs habitants, je sais que la réalité est bien loin de nos clichés. Non les roumains ne sont pas tous des voleurs ou des proxénètes, et les roumaines des prostituées. Oui, il existe des roumains bien sous tous rapports. L’auteur ne le nie pas, mais seul un tout petit paragraphe y fait référence. C’est dommage.

C’est dans l’ensemble un très bon roman, malgré quelques imperfections. Le monde de la mafia m’a vraiment passionnée. C’est avec plaisir que je lirai un autre des romans de cet auteur.

Merci à l’auteur, que je connais, de m’avoir offert son roman.

Mes challenges

Cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge annuel de La tête dans les livres. Quatrième avec le mot Esclave.