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Résumé
Rosa est née dans le quartier de San Nicola, l’un des plus pauvres de Bari. Parmi les maisons blanches bordant d’étroites ruelles qui courent vers la mer, la violence règne. Et chez Rosa, c’est son père, » Gueule d’ange « , qui fait régner la terreur. Au sortir de l’adolescence, elle rencontre Marco et, avec lui, la promesse d’un nouveau départ. Elle l’épouse et le suit à Rome, où elle donne naissance à Giulia, leur petite fille. Mais, très vite, l’histoire se répète et Rosa comprend que Marco n’est pas celui qu’elle croyait. Quand sa mère tombe malade, la jeune femme n’a d’autre choix que de retourner sur les lieux de son enfance pour replonger dans son passé, affronter sa haine pour son père et, peut-être, emprunter le chemin du pardon.
Mon ressenti
Rosa vient d’apprendre que sa mère a fait un AVC. C’est dans l’urgence qu’elle retourne sur les lieux de son enfance. C’est alors pour elle l’occasion de faire resurgir le passé et de se souvenir pourquoi elle hait tant son père, surnommé Gueule d’ange. Dans son récit, elle reproche à sa mère d’avoir subi les foudres de son père, et de ne jamais en avoir tiré les leçons. Rosa en a voulu à sa mère de ne pas réagir, de rester fidèle à ce mari violent, de continuer à l’aimer malgré tout. Mais au fil de notre lecture, nous réalisons que Rosa a reproduit le même schéma que ses parents, en épousant Marco, qui est en proie lui aussi à une violence malsaine envers elle. Mais Rosa n’est pas comme sa mère.
Le résumé promettait une histoire poignante. Celle de Rosa qui, confrontée à l’AVC de sa mère, se lançait dans un récit adressé à celle-ci. Malheureusement, mes sentiments à l’égard de ce roman sont mitigés. Dès les premières pages, je me suis plongée dans la vie de Rosa. Une enfance marquée par la violence d’un père qu’elle déteste et une mère résignée face à leur sort. Les descriptions étaient saisissantes, les mots puissants, mais pourtant, je n’ai pas réussi à me lier véritablement aux personnages. J’ai compris leur souffrance, mais elle ne m’a pas touché de manière aussi intense que je l’espérais.
Pourtant, je dois reconnaître que certaines parties du livre m’ont profondément touchée. Les moments où Rosa se confronte à son passé, où elle tente de pardonner à sa mère, étaient empreints d’une poésie captivante. J’étais happée par de ces instants, et la sensibilité de l’autrice éclatait alors avec force. Son écriture était très poétique et bouleversante. Mais la plume de l’autrice était inégale, oscillant entre des passages magnifiques et des moments qui me laissaient indifférente.
Bien que mon expérience de lecture ait été mitigée, je comprends que ce roman ait pu plaire à tant d’autres. Béni soit le père est un roman qui aborde des sujets profonds qui ne peuvent pas laisser indifférent.
Mes challenges
Cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge mensuel. Titre qui se réfère à la famille.
Ce livre a été lu dans le cadre du Grand Prix des lecteurs Pocket.