Ce qu’elle a laissé derrière elle – Ellen Marie Wiseman

Résumé

1995. Depuis dix ans, Izzy, 17 ans, est ballotée de famille d’une famille d’accueil à une autre. La dernière en date travaille pour le musée local et décide d’inscrire la jeune fille dans leur groupe. Sa mission : les aider à cataloguer les objets trouvés dans un asile abandonné depuis des années. Et au milieu de monceaux d’affaires, Izzy va découvrir des lettres jamais ouvertes, un vieux journal intime… et une fenêtre vers son propre passé.
1929. Clara Cartwright a 18 ans. La jeune femme est prise en étau entre ses parents autoritaires et son amour pour un jeune immigrant italien. Furieux qu’elle ait rejeté un mariage arrangé, son père l’envoie dans une chic résidence pour « malades nerveux ». Mais les Cartwright perdent leur fortune lors du krach boursier qui va suivre. Ne pouvant plus payer les soins de Clara, la jeune femme est transférée à l’asile public…

Mon ressenti

1929. Clara, une femme pleine de vie et de rêves, refuse d’épouser un homme choisi par son père. Elle tombe amoureuse d’un émigré italien, mais sa famille désapprouve cette relation. Pour la punir et la contrôler, son père la fait alors interner dans un asile, prétendant qu’elle est mentalement instable. Cependant, Clara est parfaitement saine d’esprit et se bat pour retrouver sa liberté. C’est un long cauchemar qui commence pour elle. Une soixantaine d’années plus tard, Izzy, 17 ans, aide sa famille d’accueil à cataloguer les objets d’un asile abandonné. Elle tombe ainsi sur des lettres et un journal intime qui vont la plonger dans la vie de Clara et sur ce qu’elle a laissé derrière elle.

Ce roman se repose sur des faits réels et cela fait vraiment froid dans le dos. Des femmes internées à tort, contre leur gré, pour satisfaire les egos démesurés de certains hommes. Imaginez que vous vous retrouviez enfermé.e.s dans un asile psychiatrique, où vous pouvez crier à tout va que vous êtes sain.e d’esprit, mais que personne ne semble vous croire. L’autrice décrit avec beaucoup de justesse et de sensibilité les épreuves et les obstacles auxquels Clara doit faire face tout au long de son combat.

La description de l’asile, l’atmosphère oppressante dépeignent les conditions de vie difficiles et la cruauté dont Clara et les autres femmes de l’asile sont victimes. Les médecins qui œuvraient alors n’avaient que peu de recul sur les techniques employées pour soigner ces personnes : bains glacés, électrochocs, cure d’insuline. Vivre dans ces asiles est un véritable cauchemar dont il semble difficile de se réveiller. Cette lecture ne peut rendre indifférent. Ce que ressent Clara est édifiant et poignant. Mais c’est sûrement là que le bât blesse. En effet, plus on avance dans l’histoire, plus les malheurs s’abattent sur la jeune femme, tombant un peu trop dans le mélodramatique. Et la cruauté du Dr Roach ne va que crescendo et j’ai vraiment trouvé ça excessif.

En parallèle de l’histoire de Clara, nous suivons aussi celle d’Izzy dont la vie n’est pas rose non plus. Elle passe de famille d’accueil en famille d’accueil car sa mère est en prison. Cette dernière a tué son père sur un coup de folie. Izzy refuse de voir sa mère car elle ne comprend pas comment elle a pu en arriver à une telle extrémité. La plongée dans le passé de Clara va cependant lui ouvrir les yeux, mais n’est-il pas trop tard ? Même si cette partie n’est pas inintéressante, j’ai largement préféré suivre le combat de Clara.

Note : 4 sur 5.

Merci aux éditions Faubourg Marigny pour cette lecture.

Mes challenges

Cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge mensuel. Couverture avec au moins 4 couleurs différentes.

1 commentaire

  1. Best-seller, mais inconnu pour moi.

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