Résumé
1918, en pleine épidémie de grippe espagnole. Partout, la confusion règne, et le gouvernement semble impuissant à protéger sa population. À l’aube de ses 30 ans, alors qu’à l’hôpital on manque de tout, Julia se retrouve seule pour gérer ses patientes en quarantaine. Elle ne dispose que de l’aide d’une jeune orpheline bénévole, Bridie Sweeney, et des rares mais précieux conseils du Dr Kathleen Lynn – membre du Sinn Féin recherchée par la police.
Dans une salle exiguë où les âmes comme les corps sont mis à nu, toutes les trois s’acharnent dans leur défi à la mort, tandis que leurs patientes tentent de conserver les forces nécessaires pour donner la vie. Un huis clos intense et fiévreux dont Julia sortira transformée, ébranlée dans ses certitudes et ses repères.
Mon ressenti
Le pavillon des combattantes est un roman qui se déroule à Dublin, en Irlande, pendant l’épidémie de grippe espagnole en 1918, quelques jours précédant l’armistice. Le livre suit Julia Power, une infirmière qui s’occupe de femmes enceintes atteintes de la grippe. Necessitant des soins spécifiques, celles-ci sont isolées dans une chambre spéciale de l’hôpital. Julia se retrouve seule à s’occuper de ses patientes. Une jeune bénévole nommée Bridie Sweeney et une médecin recherchée par la police, le Dr Kathleen Lynn, lui apportent leur aide.
Ce roman est un récit poignant et captivant. Il plonge le lecteur au cœur d’une époque sombre de l’histoire. La grippe espagnole fait des ravages tandis que la guerre et les révoltes politiques continuent de se dérouler en arrière-plan. L’autrice réussit à créer une atmosphère intense. Ce qui donne l’impression que nous sommes nous aussi coincés dans cette chambre d’hôpital avec les différents personnages. C’est un roman écrit de manière assez factuelle. Il y a en effet beaucoup de précisions sur les gestes médicaux liés à une maternité, et sur la grippe.
Nous suivons essentiellement trois personnages. Julia Power, en particulier, est un personnage très fort. Elle lutte avec courage et détermination pour sauver ses patientes, malgré les obstacles qui se dressent sur sa route. Briddie, jeune fille bénévole envoyée par les soeurs, est un personnage d’une grande simplicité. Elle va s’avérer très efficace dans les soins qu’elle apportera aux patientes. Enfin, Kathleen Lynn, femme médecin ayant réellement existé. Recherchée par la police pour son activisme au sein du parti politique républicain irlandais, elle reste professionnelle et apporte son aide à Julia. On voit émerger une solidarité et une camaraderie entre elles qui sont touchantes.
Ce livre aborde des thèmes universels, tels que la vie, la mort, la maternité, la solidarité et l’injustice sociale. L’auteur réussit à évoquer ces thèmes sans jamais tomber dans le mélodrame ou la lourdeur. Elle parvient à transmettre une certaine émotion tout au long du roman, malgré un texte assez factuel. Mon seul regret reste la fin du roman, qui pour moi n’était pas nécessaire. Le lien qui se tisse entre Julia et Briddie me semble très prématuré et peu crédible. Il ne faut pas oublier qu’elles ne se connaissent que depuis trois jours.
Le pavillon des combattantes est donc un huis-clos qui s’avère passionnant. Très instructif et poignant, seule la fin m’aura finalement déçue. Je reste vraiment très agréablement surprise par cette lecture qui ne me tentait pas plus que ça.
Mes challenges
Cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge mensuel. Personnage malade.
Un roman qui me fait de l’oeil… En plus, il y a une femme sur la couverture…