Là où sont tes racines _ Ellen Marie Wiseman

Résumé

Christine, 17 ans, domestique, sait que le monde entier l’attend au-delà de son petit village allemand. Un monde qu’elle a commencé à apercevoir grâce à la musique, aux livres et à Isaac Bauerman, le fils de la riche famille juive pour laquelle elle travaille. Pourtant, l’avenir qu’elle et Isaac rêvent de partager fait face à de grands défis. Dès l’automne 1938, l’Allemagne se transforme rapidement sous le régime hitlérien. Des affiches anti-juives pullulent, les rébellions sont réduites au silence et une nouvelle loi interdit quiconque d’entretenir une relation avec un juif. Durant les mois et les années qui vont suivre, Christine va affronter la colère de la Gestapo et les horreurs de Dachau, désespérée d’être avec l’homme qu’elle aime, de survivre et de s’exprimer.

Mon ressenti

Là où sont tes racines est le tout premier roman d’Ellen Marie Wiseman dont ont déjà été publiés deux autres romans aux éditions Faubourg-Marigny. Inspiré par la vie de sa grand-mère, ce roman se déroule en Allemagne pendant la seconde guerre mondiale. Il tenait à cœur à l’autrice de montrer qu’une grande partie des allemands ont autant subi la guerre que les alliés. Que les allemands aussi étaient prisonniers de guerre s’ils osaient venir en aide à un juif et que ceux qui se battaient sous les drapeaux allemands ne juraient pas forcément allégeance à Hitler.

Certains pourraient se dire « encore un roman sur la seconde guerre mondiale, que va nous apporter de plus celui-ci ? ». Alors qu’en France, en Histoire, on ne nous montre que la vision des alliés, ce roman nous propose de passer de l’autre côté du miroir. C’est vraiment là son point fort, selon moi. Nous nous mettons à la place d’une jeune fille allemande, amoureuse d’un juif qui plus est. Des allemands pour qui les alliés sont les ennemis même s’ils ne soutiennent pas Hitler. Ils souhaitent avant tout défendre leur pays, et qui pourrait les en blâmer ? D’ailleurs, comme le dit si bien Goldman dans une de ses chansons, « Aurais-je été meilleur ou pire que ces gensSi j’avais été allemand ? ». Rien n’est jamais blanc ou noir, bien évidemment. Et finalement, dans une guerre, malgré les apparences il n’y a jamais de gagnant.

Au delà de ça, l’histoire que nous propose ici l’autrice est passionnante. Christine fera tout pour venir en aide à son amour Isaac. Torturée entre le besoin de le sauver et celui de ne pas mettre sa propre famille en danger. Marie Ellen Wiseman, par son écriture, a réussi à retranscrire le climat lourd et pesant de la guerre qui monte en puissance. Et le rythme du récit va crescendo au fur et à mesure que cette guerre s’intensifie. Et Christine se dévoile. Derrière le masque de la jeune fille posée se cache une héroïne. Qui prendra des risques pour Isaac, mais pas seulement. Un roman bouleversant !

On ne ressort jamais indemne après la lecture d’un roman sur cette guerre. Malgré toutes ces lectures, tous les témoignages, jamais nous ne pourrons imaginer ce que les civils et soldats ont pu vivre. Jamais nous ne pourrons comprendre ce qu’ils ont enduré. Et qu’on nous épargne le plus longtemps possible d’avoir à vivre un tel drame. Une très belle lecture que je vous conseille fortement.

Note : 4.5 sur 5.

Merci aux éditions Faubourg-Marigny pour cette lecture.

Mes challenges

Cette lecture m’a permis de valider la catégorie 90 du challenge annuel. Quatrième avec l’âge du personnage.

Elle m’a également permis de valider la catégorie du challenge mensuel. Titre avec un mot autour du champ lexical de fleurs.

2 commentaire

  1. Je ne connais pas du tout l’auteure. Je pense que ce roman pourrait me convenir d’après ce que tu en dis.
    La guerre, je sature un peu, mais de temps en temps, j’y reviens.

  2. […] contient au moins 4 couleurs différentes. Je lirai Ce qu’elle a laissé derrière elle d‘Ellen Marie Wiseman, toujours dans le cadre du Grand Prix des lecteurs […]

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