Résumé
En 2018, Diégane Latyr Faye, jeune écrivain sénégalais, découvre un livre mythique, paru en 1938 : Le labyrinthe de l’inhumain. On a perdu la trace de son auteur depuis le scandale que déclencha la parution de son texte. Diégane s’engage alors sur la piste du mystérieux T.C. Elimane. Du Sénégal à la France en passant par l’Argentine, quelle vérité l’attend au centre de ce labyrinthe ?
Sans jamais perdre le fil de cette quête qui l’accapare, Diégane, à Paris, fréquente un groupe de jeunes auteurs africains : tous s’observent, discutent, boivent, font beaucoup l’amour, et s’interrogent sur la nécessité de la création à partir de l’exil. Il va surtout s’attacher à deux femmes : la sulfureuse Siga, détentrice de secrets, et la fugace photojournaliste Aïda…
Mon ressenti
Il m’est difficile de savoir si j’ai apprécié cette lecture. Dans un premier temps, je ne peux le nier, l’écriture de Mohamed Mbougar Sarr est extraordinaire. Une plume incisive et profonde. L’histoire est passionnante ! J’ai adoré suivre l’enquête de Diégane, qui retrace la vie de T.C Elimane, écrivain sénégalais au succès fulgurant. Tellement fulgurant qu’il a été très vite oublié. Mais pourquoi ? Pour quelles raisons, Elimane a-t-il disparu de la scène des écrivains alors que son talent était indéniable ? C’est ce que cherche à comprendre Diégane. Pour cela, il va replonger dans le passé du début des années 1900 aux années 1950.
Il va faire appel à une poétesse qui semble avoir des liens avec la famille d’Elimane et à Aïda une journaliste. J’ai adoré suivre cette enquête, sans aucun doute. En revanche, j’ai régulièrement été perdue. La narration de ce roman est assez particulière. Ecrite à la première personne, le lecteur doit deviner qui est le narrateur. Car celui-ci change régulièrement, et parfois d’un paragraphe à un autre. C’est assez perturbant. Par exemple, dans certains chapitres la narration alterne entre Diégane et Siga, et passer d’un témoignage masculin à un témoignage masculin n’est pas si simple. Une fois qu’on a compris qui narre l’histoire, le lecteur se plonge aisément dans cette grande fresque qui nous mène du Sénégal en Argentine, en passant par les Pays Bas.
Cette narration m’a obligée à lire ce roman lorsque j’étais fraiche, le matin, car le soir avec la fatigue de la journée, je finissais par m’y perdre et ne plus rien comprendre. C’est dommage, même si ça n’enlève en rien à la qualité d’écriture. Certains passages sont un peu plus longs que d’autres, alors que certains sont vraiment passionnants. J’ai notamment beaucoup aimé celui autour de Fatima Diop ou encore le témoignage de Musimbwa qui m’a fait penser au roman de Victor del Arbol, Avant les années terribles.
C’est donc un avis mitigé même si j’ai aimé l’histoire qui nous est contée. Mais la narration choisie m’a vraiment donné du fil à retordre. Je pense relire cet auteur en commençant par son premier roman, De purs hommes, récemment publié en format poche.
Mes challenges
Cette lecture m’a permis de valider la catégorie 72 du challenge annuel. Livre dans lequel on retrouve un passage de journal intime.
Au départ, ce livre m’intéressait. Puis, avoir avoir lu quelques avis, je pense que je ne le lirai pas…