Soleil amer _ Lilia Hassaine

Résumé

À la fin des années 50, dans la région des Aurès en Algérie, Naja élève seule ses trois filles depuis que son mari Saïd a été recruté pour travailler en France. Quelques années plus tard, devenu ouvrier spécialisé, il parvient à faire venir sa famille en région parisienne. Naja tombe enceinte, mais leurs conditions de vie ne permettent pas au couple d’envisager de garder l’enfant…
Lilia Hassaine aborde la question de l’intégration des populations algériennes dans la société française entre le début des années soixante et la fin des années quatre-vingt. De l’âge d’or des cités HLM à leur abandon progressif, c’est une période charnière qu’elle dépeint d’un trait.

Mon ressenti

Le premier mot qui me vient à la bouche en repensant à ce roman est « brouillon« . J’ai cette désagréable sensation qu’il manque quelque chose à ce livre, qu’il manque un élément, un événement qui aurait pu le rendre bien meilleur. Et à la fois le sentiment que l’autrice a voulu aborder trop de choses à la fois : immigration, intégration, viol, drogue, relations familiales … Pourtant, c’est un court roman qui se lit très bien, dont les thèmes principaux sont intéressants. Nous suivons la vie de Naja, algérienne, qui rejoint son mari en France pour s’y intaller avec ses enfants. Elle se liera d’amitié à sa belle-soeur Eve. A partir de là, un secret familial qui pèse lourd va s’établir. Et le reste de l’histoire de cette famille se reposera sur ces non-dits.

Mis à part un sentiment d’inachevé, j’ai bien aimé suivre cette famille qui tente de s’intégrer en France. Nous n’imaginons pas à quel point cela peut etre compliqué d’immigrer dans un pays dans lequel nous ignorons tout des traditions. Logés dans des cités, aux appartements trop petits, ce qui devait etre synonyme de jours meilleurs prend rapidement un goût d’amertume. Lilia Hassaine présente une critique de la politique d’immigration des années 60, période durant laquelle la France décide d’ouvrir ses frontières à l’Algérie. La critique est implicite et pointe du doigt les conditions dans lesquelles les immigrés sont accueillis. En parallèle, elle n’hésite pas non plus à critiquer certaines traditions rétrogrades comme le mariage forcé. Cela étant dit, j’ai eu l’impression que l’autrice a survolé ces thèmes et qu’elle ne les a pas suffisamment exploités.

Ce n’est pas une mauvaise lecture pour autant. L’écriture est agréable, concise et facile à lire. Je trouve juste dommage que Lilia Hassaine n’ait pas poussé la réflexion un peu plus loin.

Note : 3.5 sur 5.

Mes challenges

Cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge mensuel. Titre qui fait penser à l’été.

Elle m’a également permis de valider la catégorie du challenge annuel. Les chapitres sont écrits en chiffres romains.

1 commentaire

  1. Dommage ! Les thèmes abordés sont pourtant intéressants !

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