Le pensionnat des innocentes

Résumé

Le pensionnat des innocentes

Ils pensaient leur plus terrible secret enterré à jamais.

En pleine nuit, cinq individus scellent un pacte au-dessus de la tombe qu’ils viennent de creuser.

De nos jours. Kim Stone, inspectrice au tempérament rebelle et solitaire, se voit confier une nouvelle enquête. Teresa Wyatt, directrice d’école, a été retrouvée noyée dans sa baignoire. Peu de temps avant sa mort, elle s’était intéressée à une fouille archéologique prévue autour d’un foyer d’accueil où elle avait travaillé avant que le lieu ne soit entièrement détruit par les flammes. Un autre employé du foyer est à son tour retrouvé assassiné. Kim, qui a connu enfant l’assistance publique, est profondément impliquée dans cette enquête. Au mépris des procédures, elle demande aux archéologues de commencer leurs fouilles : plusieurs squelettes sont retrouvés…

Mon ressenti

Une double-enquête

Voilà un policier extrèmement bien ficelé. Tout commence avec le meurtre de Teresa Wyatt, ancienne responsable du pensionnat de Crestwood. Qui peut lui en vouloir ? C’est ce que Kim Stone va chercher à comprendre. Alors, quand d’autres meurtres sont commis et que chaque victime est elle-même un ancien employé de ce pensionnat, il va falloir à Kim Stone fouiller le passé. Pourquoi un incendie a-t-il ravagé ce foyer ? Qui sont ces trois jeunes filles qui ont disparu quelques jours avant cet incendie ? Pourquoi Teresa s’était-elle opposée peu de temps avant sa mort à ce que des fouilles archéologiques y soient faites ?

L’enquête est menée de main de maitre par l’autrice. Elle nous mène en bateau, sur des fausses pistes et au final, le meurtrier est celui auquel on ne s’attend pas. Du moins, je n’avais pas du tout deviné qui était le responsable des meurtres. De plus, Kim mène deux enquêtes de front. Une enquête actuelle, celle des meurtres des anciens employés de Crestwood, et une affaire cold-case : la disparition surprenante de 3 jeunes filles avant l’incendie du pensionnat.

Même si je n’ai pas trouvé le coupable, j’ai réussi à déméler le trouble psychologique de Nicola et Beth, deux soeurs jumelles anciennes pensionnaires de Crestwood. L’autrice donne de nombreux indices qui amènent facilement à comprendre la réalité de ces deux soeurs. Cette idée est vraiment du génie !

Un personnage meurtri

Elle-même enfant de l’assistance, Kim Stone connaît bien le milieu des foyers. Et son personnage en reste assez meurtri. J’ai rapidement pensé qu’on allait encore avoir affaire à un enquêteur torturé et hanté par son enfance. C’est le cas au début. Kim a du mal avec l’autorité, elle a des difficulés relationnelles avec ses collègues. Mais c’est une excellente inspectrice. C’est la raison pour laquelle son chef la garde. Mais, contrairement à ce que je pensais, son personnage évolue de manière très positive tout au long de l’enquête. Même si elle désobéit aux ordres car elle n’a pas la patience d’attendre qu’on lui donne le feu vert, elle le fait toujours pour le bon déroulement de son enquête. Et surtout, car elle ressent énormément d’empathie pour ces jeunes filles. Cette enquêtrice m’a d’ailleurs fait penser à Helen Grace de M.J Arlidge.

Au travers de son personnage principal et de son enquête, l’autrice nous informe sur la négligence de certains services sociaux et sur la maltraitance que peuvent subir les enfants qui n’ont plus de famille. Ces enfants commencent leur vie bien tristement. Et si certains trouvent des familles d’accueil chaleureuses et aimantes, ce n’est pas toujours le cas. Ce que j’ai apprécié c’est qu’Angela Marsons ne jette pas forcément la pierre aux professionnels. Elle nous montre aussi que certaines personnes sont passionnées et ressentent de l’empathie face à ces enfants de l’assistance publique. Mais toutes les professions ont leur mouton noir, même au sein des métiers qui sont censés être centrés sur l’humain.

J’ai vraiment passé un excellent moment avec cette lecture. L’écriture est fluide, agréable. La double enquête est bien ficelée et est menée avec brio. C’est un pari réussi !

Note : 4 sur 5.

Le pensionnat des innocentes a été lu dans le cadre des nouvelles voix du polar

3 commentaire

  1. Je ne connais pas du tout. Je ne l’ai pas encore vu passer…

  2. […] Lu dans le cadre des Nouvelles voix du polar 2021, dans la catégorie roman étranger (face à : Le pensionnat des innocentes.) […]

  3. […] lu ce livre dans le cadre des Nouvelles voix du polar des éditions Pocket. Vous pouvez retrouver Le pensionnat des innocentes et Une famille presque […]

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