Meurtres à la carte _ Kathy Reichs

Résumé

Meurtres à la carte

A peine arrivée à Montréal pour témoigner à un procès, Tempe Brennan reprend du service… dans la cave d’une pizzeria. Trois squelettes de jeunes filles tout juste sorties de l’adolescence viennent d’être découverts. Sur les lieux, des boutons datant de près d’un siècle sont également retrouvés : le crime serait donc à classer au rang des antiquités ! D’instinct, Tempe perçoit, contrairement à sa hiérarchie, que les faits ne collent pas. Trop simples. Coup de fil anonyme, mise à sac de son appartement, soudain éloignement de son ami le détective Andrew Ryan : rien n’empêchera la célèbre anthropologue judiciaire de prouver que ces meurtres sont bien l’œuvre d’un boucher de notre temps prêt à frapper de nouveau…

Mon ressenti

Un peu trop scientifique

Un des reproches que je peux faire à Kathy Reichs est de fournir trop de détails scientifiques de ses recherches. Temperance Brennan doit examiner trois squelettes retrouvés dans la cave d’une pizzeria. C’est lors de l’analyse des ossements que l’autrice, elle-même anthropologue, nous abreuve de détails plus compliqués les uns des autres. Des détails qui nous perdent si on ne s’y connait pas un minimum en anatomie.

Ensuite, Temperance doit déduire de quand datent ces ossements. Nous avons alors le droit à un chapitre entier sur la datation au carbone 14 puis un autre sur l’utilisation du strontium. Les explications sont longues et laborieuses. Encore une fois, si on n’a pas certaines connaissances en chimie, le lecteur peut vite être perdu.

Manque de crédibilité

A côté de toutes ces données scientifiques, certains actes ou événements manquent de crédibilité. Ainsi, Le Dr Brennan pense que ces ossements sont récents, mais l’enquêteur principal semble rechigner à y donner de l’importance. Temperance va alors commencer son enquête seule. Dans les précédents tomes, elle était épaulée par l’inspecteur Rayan, mais dans ce tome-ci, elle se confie un peu à lui, mais peu car ils semblent être en froid.

Puis, Temperance semble aimer se mettre en danger et se jeter dans la gueule du loup. C’était déjà le cas dans les deux livres précédents que j’ai pu lire (je ne les lis pas dans l’ordre chronologique par contre). Elle mène son enquête, se fait remarquer et les tueurs la menacent puis s’en prennent à elle.

Ainsi, lorsqu’une des victimes l’appelle pour lui demander de venir seule, c’était évident qu’on lui tendait un piège ! Bon, pas si naïve, elle décide d’embarquer sa meilleure amie avec elle, plutôt que de notifier à ses collègues de la police où elle se rend. Pas très crédible tout de même. Et sans vous dévoiler la fin, les derniers événements sont aberrants !

Une enquête intéressante

Malgré tout, ce roman se lit bien et assez facilement une fois passés les parties médico-légales. Nous sommes dans une enquête bien ficelée avec très peu d’éléments et ce sont les petits détails au niveau des ossements qui permettront à notre pseudo enquêtrice d’avancer. Recherche d’indices, interrogatoires, analyses … Tous les aspects de l’enquête sont présents.

L’affaire est tout de même un peu tarabiscotée. Et on nous fait voyager de la Californie au Québec, en plein coeur d’un hiver très rigoureux. C’est d’ailleurs là que l’analyse de datation au strontium permettait de savoir d’où venaient les personnes décédées. Mais plutôt que de nous détailler tous les aspects de cette analyse, l’auteur aurait simplement pu émettre une conclusion. Car parfois, son roman traine un peu en longueur.

A la fin du roman, Kath Reichs explique qu’elle n’a pas le droit de raconter une histoire vraie. Son roman a été cependant inspiré par un fait réel. Elle avait été appelée suite à une découverte d’ossements dans le sous-sol d’une pizzeria. Cependant, les ossements étaient alors trop anciens pour pouvoir ouvrir une enquête et l’affaire a été bouclée. Elle a alors voulu trouver une explication à ces trois squelettes de femme qui semblaient ne pas avoir eu de sépulture.

Encore une lecture mitigée. Un bon roman dans l’ensemble, alourdi par de trop grandes descriptions médicales, et qui manque parfois de crédibilité.

Note : 3.5 sur 5.

Mes challenges

Cette lecture m’a permis de valider la dernière catégorie du challenge hivernal que j’ai donc terminé quelques jours avant la date butoire. Titre avec le mot lettre ou carte.

Elle m’a également permis de valider la catégorie 92 du challenge annuel. Une histoire de kidnapping.

Tous ces défis sont proposés par Linda sur le groupe Facebook, La tête dans les livres.

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