Résumé
La lionne rouge de Marion Cabrol
Le zoo d’Amnéville. Dans le froid de l’hiver lorrain, deux veilleurs font leur ronde de nuit. Rien d’inhabituel, semble-t-il, dans le parc animalier endormi… jusqu’à ce qu’un scintillement attise leur curiosité. Celui d’une lampe torche allumée, braquée sur le bassin des ours polaires.
Au fond duquel semble les scruter le regard terrifié, figé dans une expression d’épouvante, d’un corps sans vie, à moitié dévoré, bercé par le remous de l’eau désormais teintée de sang.
Une plongée dans l’univers sombre du zoo : le quotidien des soigneurs, la vie des animaux en captivité, les trafics, les mouvements activistes…
Mon avis
Démarrage sur les chapeaux de roue
Le roman que nous propose ici Marion Cabrol, La lionne rouge, démarre sur les chapeaux de roue. On est rapidement happé par la lecture. Les deux gardiens de nuit du zoo d’Amnéville découvrent un cadavre dans le bassin des ours polaires. la victime n’est autre qu’un des employés du zoo : Alan. Il a perdu son fils dans un accident de chasse quelques semaines plus tôt. Les enquêteurs concluent rapidement à un suicide. Mais, nous, lecteurs, savons qu’il en est autrement. Marion Cabrol partage avec nous les pensées de la meurtrière, et ce n’est pas joli-joli. C’est même très morbide.
Nous savons donc que ce suicide n’en est pas un, mais nous ignorons les raisons qui ont poussé la psychopathe à agir. L’enquête est rapidement bouclée mais une des employées du zoo, Sonia, vient faire douter la police. De sombres trafics semblent toucher le zoo et il se pourrait bien que le gérant ne soit pas en dehors de tout soupçon.
Un univers bien décrit
L’auteure nous fait découvrir l’envers du zoo. On sent qu’elle a cherché, s’est renseignée. Marion Cabrol décrit le travail des soigneurs, des vétérinaires et des chefs animaliers. Nous découvrons comment fonctionne le transfert des animaux entre les zoos sous couverts de lois très strictes. Mais ceci n’empêche pas des trafics illégaux de se mettre en place. Et l’appât du gain qui en découle.
Nous découvrons aussi l’envers du décor : les naissances annoncées avec un mois de décalage pour ne pas faire de mauvaise publicité en cas de décès. Les annonces de « départ à la retraite » ou de « transfert » pour cacher le décès d’un animal.
Des détails un peu trop … glauques
Certains passages, notamment les pensées de la meurtrière, sont vraiment trop morbides. Ils nous permettent de comprendre que cette femme a un réel trouble psychiatrique, c’est vrai. Mais la description de cet homme qui se fait dévorer par les ours nous est faite à plusieurs reprises. Soit décrite par la meurtrière elle-même, soit imaginée par les différents protagonistes. Et c’est un peu trop à mon goût.
Une fin décevante
Alors qu’à partir du milieu du roman, l’histoire commence à stagner et à devenir répétitive, la fin est expéditive. L’enquête n’est pas résolue par la police mais l’auteure voulait tout de même qu’on comprenne. En ouvrant une boîte scellée depuis une vingtaine d’année par notre victime, sa femme découvre l’inimaginable. Sauf que cette boîte, on n’en entend parler que dans les derniers chapitres.
J’aurais préféré découvrir l’histoire au fur et à mesure du roman plutôt qu’elle nous soit balancée d’un coup lors du dernier chapitre.
Un livre « inachevé »
Je considère que ce roman n’a pas été achevé correctement pour deux raisons. La première, la plus évidente à mes yeux est le nombre de coquilles et fautes d’orthographe présentes dans cette édition. Alors oui, évidemment, un correcteur peut toujours passer à côté d’une ou deux erreurs, mais ici il y a en à toutes les pages.
Il y a aussi régulièrement des phrases dans lesquelles il manque des mots ou bien avec des mots en trop.
La deuxième raison est que certains passages contiennent des incohérences. Je vous laisse lire cet extrait et trouver par vous-même.
Mes challenges
La lecture de ce roman m’a permis de valider la catégorie 14 du nouveau challenge annuel. Lire un auteur francophone.
Ce livre m’a été offert par les éditions Hugo Poche et NetGalley.
C’est dommage toutes ces erreurs de typographie et de cohérence. Le livre semblait sympathique sinon, mais j’imagine que ça doit rendre pénible la lecture. J’aime être immergé lorsque je lis ou regarde un film. Si l’on repère une erreur, ça nous « déconnecte » de l’oeuvre. On sort de l’histoire pour revenir dans la réalité, et c’est pas vraiment l’objectif d’une histoire.
[…] La lionne rouge est un thriller qui vous plaira si vous aimez les détails morbides et sanglants. Le monde des zoo […]