Résumé
Punir la France de son soutien à l’Ukraine, telle est la mission assignée par Poutine à ses services de sécurité. Un plan démoniaque que la DGSE doit faire échouer.
Mais que pèse son meilleur agent, le brillant » avocat international » Edgar Van Scana, face au rouleau compresseur des renseignements russes ? Surtout quand la moindre action est orchestrée par la générale Olga Ranevskaïa, cheffe des opérations noires du Kremlin.
Sur les routes de Roumanie et d’Ukraine, Edgar s’apprête à mener la mission la plus dangereuse de son existence. Il devra avancer comme un fantôme. Avec, pour seuls éléments, le nom de code du plan russe – Ouragan de feu – et une photo d’armes inquiétantes. Sans indication de date ou de lieu.
Mon ressenti
Tout commence en Roumanie, près de Cluj-Napoca. Un ukrainien est poursuivi par 3 hommes et se retrouve coincé au bord d’une falaise. Il détient des informations capitales pour la France, sur une clé USB. In extremis, il cache la clé au pied d’une statue et saute dans le vide au moment où ses 3 ennemis arrivent. Alertée par cet étrange suicide de son indic, la France envoie un de ses agents de la DGSE, Edgard Van Scala, sur place. Il retrouve la clé et découvre qu’une menace Russe pèse sur son pays. Une chasse aux indices commence alors et ce ne sera pas de tout repos pour Edgar.
L’auteur a une plume rythmée et efficace. Les événements s’enchaînent rapidement, il n’y a pas un temps mort, pas le temps de s’ennuyer. Notre héros n’a guère le temps de se reposer, il cherche où peuvent bien se situer les armes qu’il a vues sur cette photo. Mais bien entendu, comme dans tout bon roman d’espionnage, il a des ennemis à ses trousses. Et sous couvert de terrorisme islamiste, c’est Vladimir Poutine qui est commande. Il ne faut surtout pas qu’Edgar retrouve la trace de ces armes. Et pour ça, Edgard doit mourir. Il doit donc trouver d’où viennent ces armes, sauver sa peau mais aussi protéger ses témoins.
Ce rythme effréné est donc agréable car le lecteur ne s’ennuie jamais. Il y a de l’action à chaque tournant de page. Mais c’est aussi ce qui en fait la faiblesse. Les héros n’ont pas une seconde pour respirer et j’aurais bien aimé pouvoir souffler un peu de temps en temps. Pourtant, j’aime quand il y a de l’action, mais je trouve qu’ici il y en avait un peu trop.
On peut saluer la prise de risque de l’auteur. Parler d’un sujet d’espionnage qui incrimine la Russie, avec le contexte actuel, est osé. Mais en revanche, on retrouve les clichés des films d’espionnage américains (les gentils américains et les méchants russes). Sauf qu’ici, les américains sont français. Ils sont gentils (ils n’hésitent pas à tuer tout de même) et les russes sont méchants (comme si tous les Russes soutenaient ce taré de Poutine). Ca donne un côté très manichéen à ce roman, et ça m’a un peu dérangée. Tout n’est pas tout blanc ni tout noir dans la vie.
Les personnages sont très nombreux et certains ont même des surnoms ou des noms différents, ce qui peut parfois être difficile à suivre. Ne vous attachez pas à eux, ils risquent de mourir et de disparaître à tout moment. J’ai justement apprécié de voir que l’auteur n’hésite pas à faire mourir certains personnages qui semblent centraux. On hésite souvent à faire disparaître des personnages clés, mais dans un roman d’espionnage dans lequel il y a des tirs de kalachikov toutes les 3 pages, il est difficile de concevoir que tous les personnages restent vivants.
Enfin, j’ai trouvé le dénouement du roman expédié. Tout se termine en deux pages, le lecteur n’a pas le temps de prendre du recul sur la situation que déjà l’auteur nous fait comprendre qu’un de ses personnages pourraient avoir une nouvelle mission très prochainement.
C’est donc une lecture que j’ai apprécié pour son rythme effréné et sa prise de risque. Cependant, le parti pris manichéen m’a dérangée et la fin m’a donné un sentiment d’inachèvement.
Un grand merci aux Editions XO pour l’envoi de ce roman en Service de Presse.
Mes challenges
Cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge mensuel. Couverture avec du jaune et du bleu.
Elle m’a également permis de valider la catégorie du challenge Vivre Livres. Couverture dont la couleur dominante est primaire.