Résumé
Le sourire aux livres
Carpe Diem. Sur la couverture du carnet qui abrite ses pensées, les mots en lettres brillantes narguent Alexia. À 14 ans, le temps où elle pouvait « cueillir le jour » lui semble très loin. Depuis l’accident de voiture qui lui a arraché sa mère, son beau-père et ses deux demi-frères elle vit chez son père qu’elle connaît à peine au fin fond de la Dordogne.
Quand ses copains d’école se rêvaient pompier ou footballeur, Greg n’avait déjà qu’une idée en tête : construire des cabanes dans les arbres. Un rêve d’éternel enfant qu’il est resté – alors comment pourrait-il en élever un, d’enfant, surtout cette adolescente carapacée dans son deuil et son malheur ?Peut-être avec l’aide d’Ida, une retraitée au verbe haut et de Solène, cette jeune femme solaire et bienveillante qui a la manie étrange de répertorier les boîtes à livres de France…
Mon ressenti
Alexia vient de perdre sa mère, son beau-père et ses deux demi-frères dans un accident de voiture. Elle se sent responsable de cet accident. Ce n’est évidemment pas elle qui l’a provoqué. Mais elle s’est fâchée avec eux juste avant qu’ils ne prennent la route. Si elle était partie avec eux, ou s’ils étaient partis un peu plus tôt, les choses auraient peut-être été différentes. C’est donc dans cet état d’esprit que nous faisons connaissance avec elle. Alexia vit désormais chez son père, qu’elle ne connaît que très peu. Il fait pourtant tout ce qu’il peut. Mais ce n’est pas évident de se retrouver père à temps plein d’une adolescente de 14 ans, du jour au lendemain. C’est sans compter sur Ida, une femme d’une soixantaine d’années qui l’aide au quotidien et l’arrivée de Solène, qui va venir mettre du soleil dans cette famille qui se cherche.
C’est un très beau roman que nous offre ici Cynthia Kafka. Même si j’ai trouvé l’écriture un peu simpliste au début du roman, l’histoire m’a rapidement embarquée et la plume de Cynthia a fini par s’étoffer au fil des pages. Elle nous offre une jolie réflexion sur le deuil, l’acceptation, la culpabilité. Certains trouveront que le lien entre Alexia et son père est trop rapide à se former, mais pour ma part je pense que ce lien est nécessaire à Alexia, qui vient de perdre tous ses repères.
Chaque personnage de ce roman est extrêmement attachant. J’ai eu un coup de cœur pour Ida, au langage fleuri et aux expressions colorées. Qu’est-ce qu’elle a pu me faire sourire cette Ida. Il nous faudrait tous une Ida dans nos vies. Solène, quant à elle, n’est pas en manque. C’est un vrai rayon de soleil malgré les tourments qui l’abritent. Elle s’est lancé un défi de taille. Faire un tour de France des boîtes à livres pour essayer d’y retrouver des dédicaces particulières. Et, il y a Greg, ce père qui apprend à le devenir est également très touchant.
Enfin, j’ai apprécié que l’autrice ne tombe pas dans certaines facilités. La tentation était pourtant très forte, notamment entre Greg et Solène. Mais Cynthia Kafka nous démontre au contraire que certaines rencontres ne sont pas faites pour durer, qu’elles sont fugaces, mais qu’elles peuvent avoir un impact considérable sur nos vies. Enfin, l’histoire entre Tristan et Alexia est prévisible dès les premières pages, mais ce n’est pas le sujet du roman.
J’ai découvert la plume de Cynthia Kafka avec ce roman. Et une chose est certaine. Ce ne sera pas le dernier. Cette lecture fut une très belle découverte !
Merci au journal 20 minutes pour l’envoi de ce Service-Presse.
Mes challenges
Cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge mensuel. Un vélo sur la couverture.
La couverture m’attire beaucoup sinon, je ne connais ni le titre ni l’auteur.
Une lecture agréable apparemment…