Pierrot mon ami _ Raymond Queneau

Résumé

Ce silence, cette nuit, ces rues étroites, tout disposait Pierrot à ne penser à rien de précis. Il regardait à droite, à gauche, comme pour accrocher quelque part ses petites curiosités, mais ne trouvait rien – tout au plus les enseignes, et qui ne valaient pas les billes de l’avenue de Chaillot. Il songea un instant à visiter le bobinard de cette sous-préfecture, mais il ne rencontrait personne pour le renseigner. Finalement il se perdit. Il traversait maintenant une petite banlieue ouvrière, avec des manufactures ici et là. Plus loin, Pierrot atteignit une route assez large, avec un double liséré d’arbres, peut-être nationale ? peut-être départementale ? Il marcha encore quelques instants. Il entendit tout près de lui un grand cri, un cri de femme, un cri de peur.

Mon ressenti

Pierrot mon ami est l’histoire de Pierrot, mais pas seulement. Pierrot peine à trouver du travail et s’est fait engager dans une fête foraine Il travaille au Palais du rire et est chargée d’attraper les jeunes filles en jupe pour les mettre sur les soufflets pour que leur jupe se soulève et satisfaire ce que Raymond Queneau appelle les « philosophes ». Mais il perd son travail après avoir tenté de séduire la fille du patron. Dès le lendemain il est réembauché pour assister le fakir, mais Pierrot s’évanouit et le revoilà sans travail. Pierrot va également faire la connaissance d’un voisin de la foire, à qui appartient une chapelle dans laquelle est enterré un prince Poldève bêtement décédé en tombant de cheval dans son jardin. Mais nous suivons aussi deux comparses à Pierrot. Paradis et Petit-Pouce. L’un va être chargé par la femme du patron de retrouver celle qui aurait causé la mort de son premier amour.

Nous suivons une histoire qui n’en est pas vraiment une. On se demande sans cesse où l’auteur veut nous emmener, mais c’est tellement bien écrit qu’on suit l’auteur sans réfléchir. C’est une histoire burlesque, qui n’a au fond ni queue ni tête. Queneau mélange le langage ultra soutenu au langage familier. Je n’ai d’ailleurs jamais rencontré autant de mots inconnus dans un roman. Ca donne un côté très particulier à ce texte, que j’ai beaucoup apprécié.

Cependant, vers la fin on commence à se lasser car Raymond Queneau nous balade mais ne nous emmène nulle part. Le roman a bien une fin, mais on finit avec cette impression d’avoir manqué quelque chose. Car finalement, la vie de ces personnages n’est pas extraordinaire et ce qui leur arrive est particulièrement peu réaliste.

Les jeux de mots, la tournure des phrases effacent tout les défauts du roman. On voit que Raymond Queneau était un homme qui aimait jouer avec la langue française. Et c’est un plaisir à lire !

Note : 4 sur 5.

J’adore la couverture qui, même si je ne la trouve pas belle, est originale. C’est un rébus qui forme le titre du livre.

Mes challenges

Cette lecture m’a permis de valider la catégorie 7 du challenge mensuel. Un oiseau en couverture.

Elle m’a également permis de valider la catégorie 10 du challenge saisonnier. Quatrième qui commence par la lettre C.

Enfin j’ai validé la catégorie 61 du challenge annuel. Une couverture que je ne trouve pas belle.

1 commentaire

Laisser un commentaire