Résumé

Hatako tient une petite papeterie à Kamakura. Elle est aussi écrivain public, comme sa grand-mère avant elle qui lui avait enseigné cet art d’écrire pour les autres. La papeterie Tsubaki devient rapidement un lieu de rencontres où se nouent des relations inattendues. Elle calligraphie des cartes d’anniversaire, rédige un mot de condoléances pour le décès d’un singe, des lettres d’adieu ; d’autres clients veulent annoncer leur divorce, d’autres encore ont des exigences surprenantes auxquelles elle se plie avec bonheur. Grâce au talent d’Hatako et à son amour des autres, la petite papeterie devient le théâtre des réconciliations avec les autres et avec elle-même. Apaisée, le jeune femme pourra enfin écrire à sa grand-mère tout l’amour qu’elle n’avait jamais pu lui dire.

Mon ressenti

Après s’être éloignée de son pays, et de l’Ainée, sa grand-mère, Hatoko revient au Japon, à Kamakura pour reprendre la papeterie Tsubaki. Comme toute bonne papeterie, Hatoko y vend tous les accessoires liés au papier, mais elle est surtout écrivain public. Et c’est tout un panel de clients différents que nous voyons défiler devant nos yeux.

Selon les demandes, parfois atypiques, Hatoko va choisir le bon papier, avec la bon épaisseur et le grain adéquat. Elle sera attentive à l’encre ainsi qu’à l’outil scripteur qu’elle utilisera. Parfois, elle priviligiera la plume, parfois le stylo-plume. Il lui arrive même d’écrire au stylo bille. Hatoko va même jusqu’à choisir elle-même le timbre qui sera sur l’enveloppe. Celui-ci symbolisant le message transmis. Au travers de la papeterie Tsubaki, c’est l’art de la calligraphie japonaise qui est mis à l’honneur. D’ailleurs, le roman est agrémenté des textes écrits en japonais. Cela dit, à moins de savoir lire le japonais, cet agrément n’est qu’esthétique.

En lisant la papeterie Tsubaki, on plonge dans un Japon moderne tout en y découvrant, avec délectation, ses traditions ancestrales. L’art du thé par exemple. Chacun des clients d’Hatoko se voit servir un thé traditionnel, choisi lui aussi avec soin, selon la personne qu’elle a en face d’elle. Les rituels de visite aux différents temples de la ville y ont aussi une place importante. Mais avant tout, c’est l’art ancestral du kanji qui est mis en avant. Les kanjis sont des idéogrammes issus des caractères chinois. Chaque idéogramme a son propre sens.

A l’image du pays du Soleil-Levant, le livre d’Ogawa Ito est un livre très poétique et imagé. Je lui reprocherais cependant son manque d’action. Le roman, qui suit les journées calmes d’Hatoko, est un roman calme, très calme. Aucune note plus haute que l’autre, aucune accélération de rythme. Et même si c’est ce qui m’a manqué, je pense que c’est également ce qui en fait sa force. Il ne s’agit pas ici d’un page-turner, dont on a besoin de tourner les pages sans pouvoir s’arrêter. Ogawa Ito nous propose plutôt des anecdotes sur la vie d’Hatoko et les différents clients qui viennent à elle, le tout de manière très sereine.

Bien que ce ne soit pas un coup de coeur, j’ai passé un excellent moment au côté d’Hatoko, dans sa jolie papeterie. Si vous aimez la culture japonaise, la poésie, le thé et ne cherchez pas à vivre des émotions fortes, alors ouvrez ce livre.

Note : 4 sur 5.

J’ai été honteusement influencée par l’avis de Mademoiselle Lit pour choisir ce roman. Cependant, je dois reconnaître que sa couverture n’y est pas pour rien. J’apprécié énormément les illustrations de Flora Waycott.

Mes challenges

Cette lecture m’a permis de valider le challenge annuel n°8. L’auteur n’a que 3 lettres dans son prénom.

Elle m’a également permis de valider la catégorie 5 du challenge mensuel. Fourniture scolaire en couverture.

1 commentaire

  1. […] le jardin peu à peu laissé à l’abandon, mais je n’y ai trouvé aucun intérêt. Dans La papeterie Tsubaki, il ne se passe pas grand chose non plus mais l’écriture et l’histoire emportent […]

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