Plein gris _ Marion Brunet

Lorsque Élise et Victor découvrent le corps de Clarence, noyé près de la coque de leur voilier, Emma comprend que leur croisière a définitivement viré au cauchemar.
Avec la disparition de son leader charismatique, ce sont tous les secrets de la bande qui remontent à la surface, les rancœurs et les lâchetés qui régissent toujours un groupe. Et quand une tempête terrifiante s’annonce, les émotions et les angoisses se cristallisent dans une atmosphère implacable…

Dès les premières minutes d’écoute, j’ai été happée par la tension dramatique de ce roman. Cinq amis ont pris la mer pour rejoindre l’Irlande. Mais le voyage tourne au cauchemar lorsque le corps de Clarence, leur ami charismatique, refait surface. Le huis clos, en pleine tempête, devient alors un piège terrifiant. Marion Brunet installe un climat oppressant, presque suffocant, où le danger n’est jamais loin. C’est alors l’occasion pour la narratrice de revenir sur la génèse de leur amitié.

Le plus marquant, dans ce roman, ce sont les personnages. Sous le regard d’Emma, la narratrice, on découvre peu à peu les amours et les trahisons qui rongent la bande. Clarence Même absent, Clarence reste l’élément central du roman. La relation qu’Emma entretient avec lui est intense, mais tellement fragile. Dans ce huis clos en pleine mer, les émotions débordent et les masques tombent. CHaque personnage se dévoile alors un peu plus.

L’écriture de Marion Brunet est brute. Elle va droit au but, sans prendre de pincettes. Elle réussit également à faire ressentir le tangage du bateau et la peur qui monte alors que la tempête gronde. Les descriptions de la tempête sont très réalistes. Les flashbacks, quant à eux, apportent de la tension, permettant au lecteur de comprendre comment ce groupe d’amis en est arrivé là.

Plein gris est un roman haletant, qui se lit d’un souffle et vous laisse le cœur battant, comme après une traversée en pleine mer.

Note : 4 sur 5.

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