Résumé
Éternelle amoureuse de chanteurs aujourd’hui décédés, Éliette n’a toujours été que la fille de ses parents, sans jamais construire sa propre vie. À soixante-treize ans, alors que ses parents ont depuis longtemps rejoint les idoles de sa jeunesse, les fantômes de John Lennon, d’Elvis, de Cloclo et de Mike Brant sont ses seuls confidents. Jusqu’au jour où elle tombe sur une publicité pour des séances de karaoké thérapie.
Dans la salle de karaoké à la décoration insolite d’un restaurant chinois, Éliette rencontre Élisa, Vincent, Pierre et leur mystérieuse coach Valérie-Anne. Ils n’ont rien en commun, si ce n’est leur amour pour la musique et leur besoin viscéral d’être écoutés, mais peut-être trouveront-ils dans cette aventure les oreilles attentives dont ils ont besoin pour faire redémarrer leurs vies…
Mon ressenti
Éliette, 73 ans, vit seule dans son appartement. Elle se sent seule, elle qui n’a jamais vraiment connu l’amour et a perdu ses parents très jeune. Un jour, elle tombe sur un flyer un peu particulier : une karaoké-thérapie. Curieuse, elle se lance et rencontre Vincent, Elisa, Pierre et Valérie-Anne, la mystérieuse coach. Au fil du temps, ces 4 personnages très attachants vont se lier d’amitié. Et tous vont peu à peu trouver, dans la musique et le partage, une façon de réenchanter leur quotidien.
J’ai adoré Éliette. C’est un personnage haut en couleurs. Elle est drôle, touchante et pleine de vie. À ses côtés, on découvre Elisa, Vincent et Pierre, des compagnons de route aussi cabossés qu’attachants. Ils vont développer une amitié plutôt inattendue. Quant à Valérie-Anne, la coach, elle garde une part de mystère en s’échappant rapidement après chaque séance. Mais c’est une personne qui apporte beaucoup au groupe et qui leur permet d’avancer. Ensemble, ils forment un quatuor improbable mais terriblement humain, où chacun apprend à chanter avec le cœur autant qu’avec la voix.
La plume de Jessica Cymerman est tendre et pleine d’humour. J’ai plusieurs fois éclaté de rire. Notamment lorsqu’Eliette pensait qu’elle pouvait être responsable de la mort de ses chanteurs préférés car elle avait attendu au pied de leur immeuble. On sent l’amour de la musique à chaque page, qui sont agrémentées de paroles de chanson. Je me suis d’ailleurs surprise plusieurs fois à arrêter ma lecture pour chantonner. L’écriture respire la joie, mais on n’en oublie pas pour autant les blessures. Entre deux sourires, il y a aussi des larmes, des doutes mais surtout beaucoup d’humanité.
Et que chacun se mette à chanter est un roman lumineux, une ode à l’amitié et bien sûr à la musique. C’est une lecture qui met du baume au cœur, qui donne envie de chanter à tue-tête et de croire aux secondes chances.
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