Les ombres de Trévarez _ François Lange

Octobre 2024. D’étranges phénomènes perturbent la quiétude automnale du domaine de Trévarez, dans les Montagnes Noires, en centre Finistère. Effondrements de terrain, profanations de sépultures, vols de cadavres… D’épouvantables événements se succèdent, alors qu’une mystérieuse créature semble errer dans les bois environnants. La disparition subite de deux personnes amène la Section de Recherche de la Gendarmerie nationale à intervenir. L’enquête va alors prendre une dimension troublante. Une officine nazie ayant mené d’étranges travaux à Trévarez au cours de la seconde Guerre Mondiale est découverte, et l’ombre d’un terrifiant dieu assyrien plane sur le château rose et noir… Passionné de littérature fantastique, François Lange rend hommage à ce genre dans ce roman aussi envoûtant qu’inquiétant. Entre réalité et cauchemar, le château de Trévarez devient le théâtre d’une lutte contre une force ancestrale revenue d’outre-tombe

Dès le début du roman, l’ambiance m’a frappée : sombre, presque suffocante. On oscille entre croyances locales et souvenirs d’Histoire, avec des événements de plus en plus inquiétants : attaques violentes, tombes profanées, et cette étrange créature qui rôde. L’enquête, menée dans un Finistère brumeux, mêle le réalisme policier à une touche de fantastique qui surprend sans jamais tomber dans l’excès. L’attente du danger est constante, et j’ai aimé cette tension qui grandit chapitre après chapitre.

Les personnages apportent un vrai plus à ce récit. J’ai retrouvé avec plaisir ces protagonistes où se côtoient enquêteurs rationnels, figures plus savantes ou excentriques, et quelques habitants hauts en couleur. Chaque personnage réagit différemment face à l’incompréhensible : certains doutent, d’autres ont peur, quelques-uns sont fascinés. Et même si certains d’entre eux restent en retrait, d’autres se démarquent par leur humanité ou leur humour, ce qui équilibre bien l’ambiance sombre du roman.

L’écriture de François Lange est très agréable à suivre. On devine un gros travail de documentation, mais il s’intègre sans lourdeur dans l’intrigue. Les notes et références ajoutent du réalisme, tout en laissant une place au mystère et à l’imaginaire. Le récit garde un bon rythme, avec des pauses qui tombent à pic pour souffler un peu avant de replonger dans l’ombre. Cependant, j’ai trouvé les chapitres un peu longs ce qui ralentissaient parfois un peu l’intensité de l’intrigue.

En refermant Les Ombres de Trévarez, j’ai eu le sentiment d’avoir voyagé entre deux mondes : celui du polar classique et celui du fantastique inspiré des croyances populaires. L’alliance fonctionne bien et donne envie de lire d’autres récits de ce genre.

Note : 4 sur 5.

Aimez-vous quand le polar se teinte de fantastique, ou préférez-vous rester dans le réalisme pur ?

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Un grand merci aux Editions Palémon pour ce Service de Presse.

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