Les parures de Paris – Emilie Riger

Paris, 1844. La créativité des artistes bouillonne face à la monarchie de Juillet vacillante.
La bourgeoisie veut maintenir l’ordre, le peuple gronde.
Indifférente à ces tempêtes politiques, Basilique tente d’échapper à un mariage forcé et lutte pour reprendre l’atelier familial de bijouterie-joaillerie : un rêve interdit.
La jeune femme est prête à tout pour conquérir sa place. À tout, sauf à rencontrer Clovis, un illustrateur dissident.
Mettant la ruse au service de leur talent, les deux artistes vont inventer le parfait subterfuge pour imposer la liberté de créer.

Paris, 1844. Basilique, fille d’un joaillier réputé, rêve de travailler à l’atelier familial. Mais dans une société où les femmes n’ont pas le droit d’exercer ce métier, son destin semble tracé. Un mariage arrangé, une vie bien sage… et une liberté réduite à néant. Bien décidée à ne pas se laisser enfermer, elle va élaborer un plan audacieux. Celui-ci la mènera ainsi bien plus loin qu’elle ne l’imagine, au cœur des bouleversements sociaux et politiques de son époque.

Basilique m’a conquise dès les premières pages. Elle est insoumise, déterminée, parfois imprudente… mais terriblement attachante. J’ai admiré son courage face à un père autoritaire et une mère glaciale. Son sens de la justice et son cœur immense, surtout envers les employés de la maison, en fait un personnage de grande humanité . Et puis il y a Clovis, l’artiste au charme discret qui va accepter son plan, au risque d’en perdre sa propre liberté … Ce sont des personnages qui, chacun à leur manière, donnent à Basilique la force de poursuivre son combat.

L’intrigue est un vrai page-turner. On navigue entre passions personnelles et bouleversements historiques, dans un Paris en pleine tension sociale et politique. Les émeutes grondent et les inégalités sautent aux yeux. Basilique découvre alors une autre réalité que celle des salons bourgeois. J’ai adoré la voir élaborer son stratagème pour échapper à un mariage imposé, en croisant sur sa route des figures artistiques comme George Sand, Chopin ou Baudelaire. Le mélange entre l’intime et le contexte historique est magistral : on apprend, on tremble, on espère… Et cette fin ! Il me tarde donc de lire le deuxième tome, on ne peut rester sur un tel suspens !

La plume d’Émilie Riger est majestueuse et immersive. Chaque scène est vivante, chaque description du Paris de 1844 respire l’authenticité. Les détails sur la bijouterie et la joaillerie sont un régal. L’autrice mêle élégance et fluidité, nous entraînant ainsi dans un voyage historique sans jamais nous perdre. On sent le soin apporté à la reconstitution de l’époque, mais aussi la passion qui anime chaque ligne. Pour moi, c’est la parfaite alliance entre roman historique, portrait de femme forte et fresque sociale.

Un coup de cœur absol. Basilique est une héroïne qu’on n’oublie pas, portée par une intrigue captivante et une écriture somptueuse. À lire absolument…

Note : 5 sur 5.

Tu es tentée toi aussi par ce roman ? Tu peux l’acheter par ici (lien affilié)

1 commentaire

  1. La couverture ne m’attire pas du tout, du tout, mais ce que tu en dis me pousserait bien à lire ce livre.

Laisser un commentaire