Graziella Ponti naît dans les années 1930 en Italie, au sein d’une famille aimante, dans un petit village de Lombardie, Pieve Santa Clara. Ses parents ne sont pas riches, mais la petite fille connaît une vie douce, jusqu’à ce qu’un accident de chantier rende son père invalide, et que la guerre frappe à la porte. Réformé, son père ne part pas au front, contrairement aux autres hommes du village, mais l’arrivée de soldats nazis entraîne les adultes à prendre en 1944 une décision difficile.
À la suite d’une fusillade ayant tué plusieurs jeunes de Pieve Santa Clara, dont le cousin de Graziella, les enfants sont emmenés hors du village, plus loin en Italie, dans un couvent, afin d’être protégés des barbaries de la guerre. Graziella y passera plusieurs mois, quasiment sans nouvelles de sa famille, jusqu’à la fin du conflit. À son retour à Paradiso, tout ce qu’elle a connu a changé. Le conflit est certes terminé, mais la vie n’est pas plus douce pour les Ponti.

Dès les premières lignes de Paradiso, j’ai su que ce roman allait me toucher. À travers la voix sensible de Graziella, une jeune fille lombarde, l’autrice nous plonge dans l’après-guerre italien. Le roman s’ouvre sur une vie simple, rythmée par l’école, la cuisine familiale, les liens solides avec les proches. Mais très vite, la guerre, bien que terminée, laisse planer sa menace. Graziella est arrachée à sa famille pour être mise à l’abri dans un couvent, et l’insouciance bascule. Pourtant, malgré les drames, ce premier tome rayonne d’espoir.

C’est sans doute ce contraste entre la dureté de l’époque et la douceur du regard de l’héroïne qui m’a le plus séduite. Graziella est une enfant puis une adolescente qu’on adopte instantanément. Spontanée, généreuse, elle reste lucide malgré son jeune âge. J’ai aussi beaucoup aimé l’ambiance du village de Paradiso, entre entraide, traditions, cuisine généreuse et solidarité silencieuse. Les personnages secondaires sont tous attachants à leur manière, notamment Miracolino, Pozzetti ou encore Gianfrancesco, qui apportent chacun une touche d’humanité et d’humour.

Le style de l’autrice participe beaucoup au charme du roman. L’écriture est fluide et chaleureuse. Il y a une vraie tendresse dans la manière de raconter les choses, même les plus dures. J’ai trouvé que l’autrice parvenait à aborder la guerre, la pauvreté ou la solitude sans jamais plomber le récit. Ce premier tome pose avec délicatesse les bases d’une saga familiale prometteuse.

J’ai refermé Paradiso le sourire aux lèvres. Une lecture lumineuse, intime et pleine de charme. Et vous, aimez-vous ces sagas où les petites vies croisent la grande Histoire ?

Note : 4.5 sur 5.

Merci aux Editions Faubourg Marigny pour cette belle découverte.

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