Ouvre-moi _ Claire McGowan

Helen et George avaient imaginé une nouvelle vie, loin de leurs problèmes, dans ce cottage à retaper au fin fond des Cornouailles. Mais à peine sont-ils arrivés, qu’ils comprennent que quelque chose cloche avec cet endroit. Helen ne se départit pas de l’angoissante sensation d’avoir déjà vu cette maison. Et ce ne sont pas les poupées découvertes dans les murs ni les étranges bocaux enterrés dans le jardin qui atténuent sa terreur. Quand elle découvre que cette maison a appartenu trente ans plus tôt à une femme soupçonnée de sorcellerie coupable d’un triple meurtre, le passé revient brutalement frapper à leur porte. Helen et George réalisent alors qu’ils courent un terrible danger, et qu’ils ne peuvent se fier à personne – ni même l’un à l’autre.

J’ai écouté Ouvre-moi en pensant y trouver un thriller psychologique à l’atmosphère oppressante. L’histoire commence pourtant bien : Helen et George, un couple de Londoniens décident de s’exiler dans les Cornouailles pour un nouveau départ. Ils emménagent dans une maison achetée par George seul, pleine de charme mais aussi de mystères. Très vite, des éléments étranges surgissent : des poupées inquiétantes, des bocaux suspects, des rumeurs de sorcellerie. L’ambiance pourrait être glaçante, mais j’ai eu du mal à vraiment frissonner. La tension est posée, mais elle reste en surface. J’aurais aimé ressentir davantage de malaise, d’étrangeté, surtout dans une région aussi propice au mystère que les Cornouailles.

Les personnages sont bien campés, du moins au début. Helen, ancienne médecin, m’a parue touchante, surtout dans sa volonté de se reconstruire. George, en revanche, m’a franchement agacée. Il est mou, lâche, manipulateur à ses heures perdues. Quant à Jenna, le personnage secondaire qui apporte une autre temporalité au récit, elle m’a paru plus complexe, même si sa trajectoire reste floue sur certains points. Le roman repose sur un découpage choral, alternant les voix et les époques. C’est une idée intéressante, mais pas suffisamment exploitée. J’aurais aimé que les personnages soient plus humains. Certains thèmes très forts comme l’adoption ou la violence familiale sont présents, mais sans réelle profondeur. Il manque quelque chose pour que l’émotion passe.

Côté style, Claire McGowan sait raconter une histoire, mais j’ai trouvé son écriture un peu plate ici. Le rythme est inégal, surtout dans la dernière partie où les rebondissements s’enchaînent à toute vitesse, presque trop. L’intrigue se révèle assez prévisible, et certains ressorts scénaristiques sont franchement téléphonés. Cela ne m’a pas empêchée de poursuivre ma lecture jusqu’au bout, mais sans réel enthousiasme. Heureusement, j’ai écouté ce roman en version audio, et c’est clairement ce qui a sauvé mon expérience. Les voix des comédiens apportent du relief à une histoire qui en manque parfois sur le papier.

Un thriller divertissant, mais pas inoubliable. L’ambiance aurait mérité d’être plus travaillée, et les personnages, mieux approfondis.


Et vous, êtes-vous allé quelque part en ayant l’impression d’y être déjà venu ?

Note : 3 sur 5.

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Cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge mensuel. Couverture avec du bleu.

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