Résumé
1912. Lorsqu’Emma Malloy a quitté Coal River, en Pennsylvanie, elle s’était promis de ne jamais y revenir. Mais aujourd’hui, à 19 ans, orpheline et sans le sou, elle est obligée de retourner au sein de cette communauté défavorisée et extrêmement pauvre.
Traitée comme une servante par son oncle et sa tante, elle travaille gratuitement pour le magasin de la mine, où les mineurs et leurs familles sont obligés de s’approvisionner, payant des prix gonflés pour la nourriture, les vêtements ainsi que les outils. Ceux qui vivent à crédit finissent par être refoulés et meurent de faim.
Mais ceux qui brisent le coeur d’Emma, ce sont les jeunes garçons qui triment toute la journée à trier le charbon au milieu de dangereuses machines. Leurs visages tachés de suie lui rappellent son petit frère, perdu il y a longtemps. Faisant fi du danger, Emma commence à laisser de la nourriture volée devant les portes des familles les plus nécessiteuses, et à marquer comme réglées des factures impayées. Et alors que le propriétaire de la mine unit ses forces à la police pour trouver le coupable de ces actes, Emma va s’allier à un mineur bien décidé à changer les conditions de vie des habitants de Coal River…
Mon ressenti
Les enfants de la mine nous plonge dans une ville minière du début du XXe siècle, où des enfants descendent chaque jour au fond des puits. Ils y travaillent dans des conditions effroyables, parfois jusqu’à y laisser la vie. Dès les premières pages, j’ai été révoltée. L’histoire d’Emma, jeune orpheline contrainte de vivre chez un oncle et une tante sans cœur, m’a saisie. À travers elle, on découvre l’ampleur de l’injustice, du mépris social et de l’avidité humaine. Le récit s’inspire de faits réels, ce qui le rend d’autant plus bouleversant.
Emma est une héroïne que j’ai tout de suite aimée. Elle est forte, tenace, et surtout, elle refuse de détourner les yeux. Son indignation devient vite un combat. Elle prend des risques, affronte les puissants et tente d’aider ceux qui n’ont plus rien. J’ai aussi apprécié certains personnages secondaires, plus discrets mais bienveillants. En revanche, les antagonistes sont clairement détestables. Le propriétaire de la mine, notamment, m’a mise hors de moi. Son mépris total pour la vie humaine en fait un personnage qu’on adore détester. C’est vrai, les rôles sont parfois un peu caricaturaux, mais cela ne m’a pas empêchée d’apprécier le roman.
Le style de l’autrice est à la fois simple et puissant. Elle réussit à créer une atmosphère pesante, presque étouffante. On sent la suie, la peur, et la fatigue des mineurs. Pourtant, quelques touches d’espoir subsistent, portées par la solidarité entre les personnages. L’écriture est fluide et rythmée. Il n’y a pas de longueurs, ou alors très peu. Le texte m’a tenue en haleine jusqu’au bout.
Un roman fort et utile, qui donne envie de se révolter. Une histoire nécessaire, un hommage à ces enfants oubliés, victimes de l’exploitation.
Et vous, avez-vous déjà lu un livre qui vous a mis en colère face à l’injustice ?
Encore une fois, un énorme merci aux Editions Faubourg Marigny que j’ai reçu dans le cadre de notre partenariat.
Mes challenges
Cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge mensuel. Livre qui se déroule dans les mines.