Quels secrets cache l’ombre du jacaranda, l’arbre fétiche de Stella  ? Il faudra à son ami Milan des années pour le découvrir. Des années pour percer les silences du Rwanda, dévasté après le génocide des Tutsi. En rendant leur parole aux disparus, les jeunes gens échapperont à la solitude. Et trouveront la paix près des rivages magnifiques du lac Kivu.
Sur quatre générations, avec sa douceur unique, Gaël Faye nous raconte l’histoire terrible d’un pays qui s’essaie malgré tout au dialogue et au pardon. Comme un arbre se dresse entre ténèbres et lumière, Jacaranda célèbre l’humanité, paradoxale, aimante, vivante.

Milan, adolescent franco-rwandais, découvre le pays de sa mère lors d’un voyage pour faire connaissance avec sa famille qu’il n’a encore jamais rencontrée. Il rencontre des personnages qui se sont forgés une carapace suite aux crimes commis dans leur pays. Il y a Rosalie, son arrière grand-mère et le mystérieux cousin Claude que sa famille a accueilli pendant un temps alors qu’on cherchait s’il avait encore des membres de sa famille en vie. L’auteur dévoile les horreurs du passé et retranscrit la difficulté de la transmission intergénérationnelle. J’ai particulièrement apprécié la construction des personnages féminins, forts et émouvants, notamment Rosalie, véritable passeuse de mémoire. Et même si Milan paraît parfois trop naïf, il ne faut pas oublier qu’il n’est encore qu’un jeune adolescent lorsqu’il arrive au Rwanda pour la première fois.

L’intrigue explore avec pudeur la mémoire du génocide. Le jacaranda, dont ce roman porte le nom, est un arbre aux fleurs mauves. Il agit comme un puissant symbole de résilience et de quête identitaire, ses racines cachant autant de secrets que les non-dits familiaux. J’ai trouvé cette métaphore poétique, bien que certains passages, surtout vers la fin, m’aient semblé un peu longs et moins percutants que le début du roman.

Gaël Faye signe un roman vibrant, parfois douloureux, qui m’a permis de mieux découvrir et comprendre le génocide rwandais.

Note : 4 sur 5.

Un énorme merci aux éditions Grasset et NetGalley pour ce Service de Presse.

Cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge mensuel. Quatrième avec un accent tréma.

1 commentaire

  1. J’avais bien aimé le premier; je lirai peut-être celui-ci…

Laisser un commentaire