Les victorieuses _ Laetitia Colombani

Brillante avocate, Solène tente de se reconstruire après un burn out. Acceptant une mission bénévole d’écrivain public, elle est envoyée au Palais de la Femme, un foyer au cœur de Paris. Les résidentes s’appellent Binta, Sumeya, Cvetana, Salma ou la Renée et viennent du monde entier. Lorsqu’elles voient arriver Solène, elles se montrent méfiantes. Mais Solène est bien décidée à trouver sa place auprès de ces femmes aux destins tourmentés… Auprès de ces victorieuses.
Un siècle plus tôt, Blanche Peyron œuvre en faveur des démunis. Elle a voué sa vie à l’Armée du Salut et rêve d’offrir un refuge à toutes les exclues de la société. Le chemin est ardu, mais elle ne renonce jamais.

Ma lecture des Victorieuses de Laetitia Colombani m’a bien chamboulée. Comment rester de marbre face au destin de Blanche Peyron, cette femme à la force impressionnante, qui a dédié sa vie aux plus démunies ? Blanche et son mari Albin ont mené un combat acharné pour ouvrir le Palais de la Femme, offrant un refuge à celles que la société rejetait. En parallèle, l’histoire de Solène, avocate brisée par un drame personnel, m’a profondément touchée. En devenant écrivain public bénévole dans ce même lieu, elle découvre des parcours de vie marqués par la violence, l’exil et la misère, tout en retrouvant elle-même un sens à sa propre existence. Le courage de ces femmes est admirable.

L’intrigue, alternant passé et présent, est construite avec fluidité. Le parallèle entre Blanche et Solène donne de la profondeur au récit, nous rappelant que l’engagement et la solidarité traversent les époques. Les portraits des résidentes du Palais sont puissants, marquants, parfois bouleversants : Cynthia, la louve privée de son enfant, ou encore Iris, rejetée par sa famille. Nous aurions pu être ces femmes, alors comment ne pas rester insensible face à leurs drames ?

Le style de Laetitia Colombani est simple, à l’image des récits qu’elle nous transmet. Pas besoin de fioritures pour décrire la douleur et l’espoir. C’est justement cette simplicité qui rend les émotions si palpables. J’aurais peut-être apprécié que l’autrice approfondissent plus certains portraits, mais l’équilibre reste juste entre transmission d’un message fort et narration fluide. L’autrice nous confronte à des réalités dérangeantes sans jamais tomber dans le pathos.

Puissant et plein d’humanité, le roman Les victorieuses donne à réfléchir sur l’engagement et la place des femmes dans notre société. Un coup de cœur à partager sans hésiter !

Note : 5 sur 5.

Connais-tu d’autres romans qui exploitent le courage des femmes et leur implication pour faire évoluer notre société ?

Cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge mensuel. Personnage bénévole.

1 commentaire

  1. Ce fut un coup de coeur pour moi aussi. Elle n’écrit pas beaucoup, il me semble…

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