Valse Fauve _ Pénélope Rose

Rose a dix-neuf ans et refuse d’être une cocotte, de celles qui attendent qu’on les épouse. Son village est trop petit pour elle, qui rêve d’une ferme rien qu’à elle dans le Sud. Peu lui importe que la plupart des hommes soient partis faire la guerre contre les Salauds.
Un soir, Rose fait la rencontre d’un accordéoniste venu de la ville, un original qui semble avoir échappé à l’appel. Tandis qu’elle tombe amoureuse, l’ennemi s’empare de son pays. L’homme ne tarde pas rejoindre les Insurgés, laissant Rose avec une petite fille.

Rose, à 19 ans, m’a d’abord impressionnée par sa force de caractère et son refus des conventions. Dans une période de guerre, elle aspire à une vie d’indépendance, loin des carcans imposés par son village. Son rêve de liberté et son amour inattendu pour André, un homme au parcours singulier, lui donnent une profondeur indéniable. Elle ne se laisse pas enfermer dans les attentes de la société, et cela la rend admirable. Mais malgré ces qualités, j’ai parfois eu du mal à suivre son évolution. Les décisions de Rose sont autant des actes de résistance que des réactions à une vie qui lui échappe. Mais son parcours, aussi inspirant soit-il, m’a laissé une impression de manque de cohérence.

L’intrigue aurait pu être passionnante, mais elle m’a semblé parfois décousue. Entre la guerre, la maternité, l’amour, et la résistance, les thèmes sont nombreux, mais ils sont traités de manière désordonnée, comme si l’autrice ne parvenait pas à choisir une direction claire. Certes, Rose doit affronter des dilemmes déchirants. Mais ces situations, au lieu d’être pleinement exploitées, sont souvent survolées. Michèle, l’enfant abandonnée, apporte un rayon de lumière dans ce récit sombre, mais même son rôle semble parfois trop léger dans l’ensemble de l’intrigue.

Enfin, c’est surtout l’écriture qui m’a laissée perplexe. Pénélope Rose a un style qui se veut à la fois percutant et poétique, mais j’ai trouvé l’ensemble trop chaotique. Certains passages manquent de clarté, ce qui rend la lecture inégale. Les personnages secondaires, certes attachants, sont parfois trop extravagants pour réellement s’insérer dans l’intrigue, et plusieurs coïncidences m’ont semblée peu crédibles. C’est vraiment dommage, car l’idée de départ avait un vrai potentiel.

Malgré ses imperfections, Valse fauve offre un regard intéressant sur la résistance et l’émancipation féminine en temps de guerre. Même si le récit, parfois chaotique, empêche l’histoire de pleinement briller, ce roman saura néanmoins toucher les lecteurs en quête d’héroïnes authentiques.

Note : 2 sur 5.

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Cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge saisonnier. Couverture qui représente la nuit.

1 commentaire

  1. Tu lis beaucoup d’auteurs inconnus !

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