La danse de Martha _ Tom Saller

Début des années 1920. La jeune Martha, issue d’une famille de musiciens excentriques, quitte sa petite ville de Pologne de l’est et son enfance paysanne. Elle veut s’inscrire au Bauhaus, l’école d’art récemment créée à Weimar, centre foisonnant de la création et de la modernité. Désir osé car les hommes dominent l’Institution. Malgré cela, l’énigmatique fondateur de l’école, Walter Gropius lui propose d’intégrer sa troupe de danseurs.
Mais, quand les nazis arrivent au pouvoir, l’école ferme ses portes. Martha rentre chez elle avec dans les bras son journal et sa fille. Lors des derniers jours de la guerre, mère et fille sont séparées. Personne ne sait ce que Martha est devenue…
2001, New York. Un jeune homme arrive aux États-Unis pour suivre les enchères du journal de sa grand-mère chez Sotheby’s. Le journal contient des esquisses d’artistes du célèbre mouvement Bauhaus, tels que Lyonel Feininger, Paul Klee ou encore Wassily Kandinsky. Une saga renversante au coeur du Bauhaus. Une femme courageuse et fascinante confrontée à un siècle d’hommes, de guerre et de crimes.

La Danse de Martha, écrit par Tom Saller, nous plonge dans deux périodes distinctes. L’histoire suit d’un côté Martha Wetzlaff, une jeune femme talentueuse qui étudie au Bauhaus, et de l’autre son arrière-petit-fils Thomas en 2001. Celui-ci découvre son carnet intime, rempli de dessins réalisés par des figures comme Kandinsky et Klee. Martha traverse les bouleversements de la Seconde Guerre mondiale et la montée du nazisme. Pourtant, la première partie du livre ne parvient pas à approfondir suffisamment ces événements. En revanche, la partie contemporaine, centrée sur la quête de Thomas et la vente aux enchères du carnet, crée un suspense captivant qui a su retenir mon attention.

Les personnages sont l’élément central du récit. Martha, qui perçoit la musique sous forme de géométries grâce à sa synesthésie, aurait mérité un développement plus approfondi. Ses études au Bauhaus, bien que riches en potentiel, sont abordées de manière trop succincte. Les rencontres avec des figures historiques comme Walter Gropius manquent d’impact. En revanche, la quête de Thomas pour découvrir les secrets de sa famille est bien plus vivante et engageante. Chaque révélation sur le carnet de Martha renforce la tension et dynamise l’intrigue.

L’écriture de Tom Saller ne m’a pas convaincue. Je l’ai trouvé trop descriptive et linéaire. J’ai également la plume de l’auteur trop froide, sans aucune émotion. Cependant, la seconde moitié du roman, dont le rythme est plus soutenu et ses secrets familiaux, relance l’intérêt. Le mélange entre art, mémoire et intrigue familiale rend La Danse de Martha unique, malgré une structure narrative inégale.

Je reste mitigée suite à ma lecture de La Danse de Martha. L’écriture trop froide et sans émotion n’aura pas su me convaincre.

Note : 2.5 sur 5.

Cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge annuel La tête dans les livres. Livre dans lequel un personnage est danseur.

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