Résumé
Virginia a vu le jour à bord du bateau construit par son père, Peter Tangvald, célèbre aventurier ayant fait plusieurs fois le tour du monde. De lui, elle n’a aucun souvenir : sa mère s’est enfuie avec elle bébé, avant que son père périsse dans un naufrage qui prendra aussi la vie de sa soeur. Seul survivant, son frère continuera à naviguer jusqu’à disparaître à son tour en mer.
De cette histoire de liberté à tout prix, d’errance et de perte, Virginia rassemble les pièces éparpillées sur les quatre océans dans un premier roman sidérant. Une enquête familiale pour conjurer le sort, combler les blancs des archives et ancrer son identité. Une odyssée fascinante, de l’île de Bonaire à Porto Rico en passant par Toronto et la Norvège, où la romancière embarque le lecteur sur la trace des siens pour se trouver elle-même.
Mon ressenti
Lorsque j’ai plongé dans Les enfants du large de Virginia Tangvald, j’ai été immédiatement happée par cette quête de vérité familiale. L’histoire de Virginia, cherchant à comprendre son père, cet aventurier insaisissable, m’a profondément touchée. La manière dont elle exhume les souvenirs et tente de percer les mystères d’un père qui a choisi la mer plutôt que des attaches terrestres est bouleversante. Ce récit va au-delà d’une simple enquête sur un passé tumultueux; c’est une odyssée intérieure. Chaque découverte est ainsi plus douloureuse que la précédente.
Les personnages de ce roman sont marqués par la mer et l’absence. Peter Tangvald, le père de Virginia, est décrit comme une figure presque mythique. C’est en effet une force de la nature dont la quête de liberté a coûté la vie à de nombreux proches. J’ai été captivée par la complexité de ce personnage, à la fois fascinant et destructeur. Virginia, l’héroïne, cherche désespérément à comprendre d’où elle vient pour pouvoir avancer dans la vie. Cependant, certains personnages, comme Jean, m’ont laissée perplexe. J’ai eu du mal à comprendre leur rôle dans l’histoire.
L’écriture de Virginia Tangvald est un véritable enchantement. Sa plume poétique, presque lyrique, capture la beauté et la violence de la mer, ainsi que la douleur de l’absence. Chaque mot semble pesé, chaque phrase résonne comme une vague qui s’écrase sur le rivage. Toutefois, cette richesse stylistique a parfois alourdi ma lecture, rendant l’intrigue et la succession des événements difficiles à suivre. Et la chronologie des événements m’a parfois semblé confuse, ce qui a compliqué ma lecture par moments. Malgré tout, ce roman autobiographique se lit tout seul et nous emmène dans un voyage poétique.
Malgré quelques moments de confusion, ce roman se distingue par la force de ses thèmes et la beauté de son écriture. Ce roman, sans aucun doute, restera gravé dans ma mémoire.
Ce livre a été lu dans le cadre du Jury du prix du livre Version Fémina.
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Mes challenges
Cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge saisonnier Vivre Livres. Autrice canadienne.
Tout à fait inconnu pour moi, mais je pourrais le découvrir un jour…