Après cinq années à parcourir le monde, Zita revient dans ses Pyrénées natales. Un soir, au café du village, elle percute la vie de Pierrick, un ingénieur de la ville. Mais la bergère, qui aime sa cabane dans les hauteurs, ses brebis et les contes bestiaux de Petite Mère, peine à trouver sa place dans la vie du citadin. Quand un jour d’automne un ours est abattu, les tensions entre défenseurs des espèces sauvages et habitants des montagnes s’embrasent. Zita devra-t-elle choisir son camp ?

La grande ourse nous plonge dans le quotidien d’un village pyrénéen. Zita, une ingénieure agronome, revient dans son village natal après des années de voyages à travers le monde. Elle tombe amoureuse de Pierrick. Parisien récemment divorcé et père d’une petite fille, elle le rencontre lors de la fête de la châtaigne. L’intrigue se développe autour des tensions liées à la réintroduction des ours dans la région. S’opposent alors les bergers inquiets pour leur bétail et les néoruraux prônant la protection de la faune sauvage.

Zita, fille d’éleveurs, incarne le retour aux sources et la confrontation des mondes rural et urbain. Pierrick, citadin apporte une dimension familiale complexe avec une ex-femme omniprésente et une fille tiraillée entre ses parents. Les personnages secondaires, souvent stéréotypés, incarnent les différents camps : les bergers traditionnels et les défenseurs de la nature. Cela crée une dynamique prévisible mais intéressante sur les enjeux de la ruralité moderne.

Maylis Adhémar adopte un style simple et fluide, avec des phrases courtes et une narration directe. Je dois bien le reconnaître, même si je reste sur ma faim à la fin de ce roman, la plume de Maylis Adhémar est magnifique. Les descriptions de la vie montagnarde sont vivantes et réalistes. Enfin, les ressentis des différents personnages, bien que trop caricaturaux, sont extrêmement bien dépeints. Maylis Adhémar réussit à capturer la beauté de la vie rurale, tout en offrant une réflexion sur la coexistence entre l’homme et la nature.

La grande ourse est un roman qui me laisse un sentiment plutôt mitigé. Malgré une écriture douce et magnifique, les stéréotypes limitent l’impact de cette histoire.

Note : 2.5 sur 5.

Un grand merci aux Editions Folio pour ce Service Presse dans le cadre des Lecteurs Folio.

Cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge estival La tête dans les livres. Quatrième qui comprend une émotion.

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