Résumé
Étudiante en art dramatique à New York, Claire finance ses cours de théâtre en jouant un rôle peu conventionnel : elle flirte, pour le compte d’un cabinet d’avocats spécialisé dans les divorces, avec des hommes mariés suspectés d’infidélité.
Sa couverture fonctionne parfaitement, jusqu’à ce que l’une de ses « proies » soit soupçonnée de meurtre… La police exige alors de Claire qu’elle utilise ses talents d’actrice pour pousser Patrick Fogler à confesser son crime. En somme, qu’elle leur serve d’appât. Pourtant, cet universitaire élégant est loin du manipulateur pervers qu’on lui a décrit. Sans compter qu’il demeure indifférent aux avances de Claire.
Pourquoi cette mise en scène ressemble-t-elle de plus en plus à un vaste mensonge ? Alors que Claire pensait y faire une apparition de figurante, y tiendrait-elle, à son insu, le premier rôle le plus dangereux de sa vie ?
Mais, désormais, il est trop tard pour reculer. Place au spectacle.
Mon ressenti
Dans Mensonge l’auteur nous offre une intrigue originale. Le titre du livre est parfaitement trouvé. Il nous plonge dans un monde où l’art et l’illusion s’entremêlent, créant une toile teintée de mystère. Le cœur du roman réside dans la manipulation subtile des lecteurs par le personnage énigmatique de Claire. L’auteur jongle avec nos attentes, nous plongeant ainsi dans un labyrinthe de doutes.
Le rythme de l’écriture est assez effréné, ponctué par des chapitres courts, et insuffle de l’énergie au récit. Chaque page est une nouvelle étape dans une course effervescente. Néanmoins, certains passages sont également très longs, notamment au milieu du roman. Ces passages sont certes nécessaires pour justifier la révélation finale mais ces longueurs cassent le rythme et l’ennui s’installe.
Même si le roman se lit plutôt facilement et si l’intrigue est reste assez captivante, il y a un énorme bémol. La crédibilité. Certes, les thrillers manquent souvent de crédibilité mais dans celui-ci, c’est beaucoup trop flagrant ! Les relations entre les personnages, notamment celles entre Patrick et Claire, notamment. on demande à Claire, une civile, de jouer les infiltrés, de tomber amoureuse de Patrick, de faire confiance à la police coûte que coûte même si elle n’a aucune idée de ce qui va lui arriver. Le passage forcé en asile psychiatrique est la goutte d’eau. En plus de ne pas être crédible, cela manquerait absolument d’éthique !
L’originalité du livre réside dans son alternance entre le monde du théâtre et la narration classique. Cette approche confère une texture singulière à l’œuvre, mais il n’est pas forcément évident de jongler entre les deux styles. L’auteur a pris un risque en faisant ce choix. L’analyse du métier d’acteur, à travers les yeux de Claire, apporte une profondeur psychologique intrigante.
Je n’ai donc pas été totalement convaincue par ce roman. Le lecteur se laisse facilement porter par l’écriture mais certaines longueurs et le manque de crédibilité viennent nuire à la qualité du récit.
Mes challenges
Cette lecture m’a permis de valider le challenge annuel du groupe La tête dans les livres. Livre dans lequel on retrouve une adresse mail.
Je connais « La fille d’avant » sans l’avoir lu, et je pense que je peux oublier celui-ci…