Résumé
Toutes les vies d’Alice
Le jour où elle apprend que sa soeur est hospitalisée dans un état catatonique, à peine quelques jours après lui avoir laissé un message énigmatique, Sarah se rend immédiatement à son chevet.
En retrouvant Aigues-Mortes, la ville de leur enfance, qu’elle a fuie vingt ans auparavant, c’est comme si tout son passé refaisait surface. Les terreurs nocturnes qui l’assaillent et les ombres qui l’obsèdent sont plus présentes que jamais… mais c’est peut-être enfin l’occasion de les affronter pour trouver sa place à elle.
Mon ressenti
Lorsque Sarah apprend que sa soeur qu’elle n’a pas vue depuis plusieurs années est hospitalisée, elle se rend immédiatement à son chevet. Elle retourne donc à Aigues-Mortes la ville de son enfance. Cette parenthèse lui permet de souffler un peu dans sa quête effrénée de la maternité. Car avec Alex cela fait maintenant plusieurs années qu’ils tentent en vain d’avoir un enfant. Mais retourner dans sa famille n’est pas forcément une partie de plaisir et de vieilles blessures vont se rouvrir. Les langues vont se délier et des secrets vont être dévoilés. Mais vous n’êtes pas prêt à ce que vous allez découvrir !
Ce roman signé Lucie Castel est un roman familial qui n’a cessé de me surprendre. On pourrait se dire qu’il s’agit d’un énième roman sous fond de secret de familles. Et c’en est bien un. Mais l’autrice a poussé la réflexion plus loin que le simple secret dévoilé. Tout d’abord, nous allons de rebondissements en rebondissements, de surprises en surprises. Sans pour autant que ce soit un page-turner, ce roman vous surprendra à plus d’un moment. Pour ma part, je n’avais anticipé à aucun moment de quelle ampleur serait le secret familial. Lucie Castel a bien su manipuler son lectorat et rien que pour ça, bravo ! Les thèmes abordés sont puissants. La quête de la maternité à tout prix, l’addiction aux drogues dures, la quête d’identité à laquelle sont confrontés les adolescents. L’autrice aborde un panel de sujets qui donnent beaucoup de profondeur au texte.
Sarah, le personnage principal, est un personnage auquel je me suis de suite attachée. On sent une certaine fragilité derrière son caractère de taiseux. Elle garde tout pour elle, ses émotions, ses ressentis, ses besoins… Mais telle une cocotte-minute, viendra le moment où elle ne pourra plus garder tout cela pour elle. Et lorsque le secret est finalement dévoilé, le lecteur voit le personnage de Sarah évoluer et progresser de manière phénoménale. Les personnages sont croqués avec beaucoup de profondeur et de justesse. Sarah, notamment, qui est en proie avec ses démons concernant la maternité. Charline, sa sœur, qui se bat contre elle-même. Et sa nièce, Alice, qui cherche sa place dans cette famille si singulière.
Enfin, je dois vous parler du titre du livre qui est resté assez énigmatique pour moi , durant un long moment. S’il y a bien quelque chose qui m’a perturbée c’est bien ce titre. Je ne voyais pas pourquoi il s’appelait Toutes les vies d’Alice alors qu’on parlait essentiellement de Sarah. Il y a bien le personnage d’Alice, la nièce de Sarah, qui est présent mais elle reste un personnage secondaire. Pourquoi donc l’autrice a-t-elle choisi ce titre en particulier alors qu’on s’intéresse à Sarah ? Cette question m’aura titillée un long moment. Mais c’est seulement vers le dénouement final que le titre prend tout son sens et qu’on en comprend enfin les tenants et les aboutissants.
Cette lecture fut une belle surprise. C’est la première fois que je lisais un roman de Lucie Castel et ce livre m’a donné envie de découvrir ses autres romans, notamment ses romans policiers publiés sous le pseudonyme d’Oren Miller.
Merci aux Editions Charleston et au journal 20 minutes pour cette lecture !
Mes challenges
Cette lecture m’a permis de valider la catégorie 87 du challenge annuel. Quatrième sur laquelle n’apparaît qu’un seul prénom.
Elle m’a également permis de valider la catégorie du challenge saisonnier. Livre édité entre mars et juin.
Enfin, j’ai pu valider la catégorie du challenge mensuel. Personnage de plus de 70 ans.
Une fois de plus, je ne connais pas.
Ta note est bonne, alors, pourquoi pas?