Résumé
Les sales gosses
Jeanne est furibarde : elle a été placée en maison de retraite par ses enfants et chacun se renvoie la balle pour déterminer qui en a été à l’initiative. Elle a beau avoir 81 ans, elle n’a pas dit son dernier mot. Son plan : simuler la démence et les rendre tous dingues.
Sauf que ce lieu dans lequel elle ne voyait qu’hostilité va lui révéler bien des surprises…
En prenant part, d’abord sur la pointe des pieds, puis avec une ardeur qu’on ne lui connaissait plus, aux rendez-vous réguliers d’une clique de pensionnaires plus agités qu’une colonie de vacances, Jeanne va réveiller des pans de sa personnalité qu’elle pensait à jamais enfouis : la curiosité, l’espoir… et surtout, l’audace. Qu’on se le dise : les bêtises ne sont pas qu’un jeu d’enfant !
Mon ressenti
De l’humour
Il faut bien le reconnaître, le début de ce roman est plutôt hilarant. Jeanne, vexée d’avoir été placée en maison de retraite a décidé de mener la vie dure à ses enfants. Elle se fait donc passer pour folle à leurs yeux. Les différentes scènes entre elle et « les sales gosses » sont excellentes. Ce livre n’est pas sans me rappeler Mémé dans les orties d’Aurélie Valogne.
Cependant, le coté humoristique vantée par la quatrième de couverture ne dure pas très longtemps. Jeanne va finir par se lier d’amitié avec un groupe de pensionnaires, et oublier sa démence. Ses enfants devinent la supercherie mais ne comprennent pas pourquoi elle a simulé sa folie.
Même si avec son groupe d’amis on pourrait penser qu’elle retombe dans l’adolescence, l’humour a fini par s’absenter pour en faire un livre plus sérieux. Au délà des nouvelles amours et des crises de troisième âge (à défaut des crises d’ado), c’est une histoire touchante que nous livre Jeanne.
Une histoire touchante
Le groupe d’octogénaire auquel Jeanne se joint a une habitude mensuelle : le vendredi des regrets. Une fois par mois, un retraité évoque un de ses regrets. Le premier, c’est Lou qui regrette d’avoir abandonné sa vie d’artiste au profit de sa famille. Non pas qu’il regrette d’avoir épousé sa femme et d’avoir fondé une famille. Il regrette de ne pas avoir eu le courage de concilier les deux. Il y a aussi Paddy, retraité anglais, qui se sent coupable d’avoir perdu toute sa famille pour un coup de canif dans le contrat.
Après chaque regret, le groupe tente d’y remédier. Ainsi Lou va chanter en avant première d’un chanteur connu. Paddy, quant à lui retournera sur ses terres natales pour se recueillir sur la tombe des personnes qui ont le plus compté pour lui.
Jeanne, quant à elle, a aussi ses regrets. Une belle histoire d’amour trop vite écourtée. Des mensonges et de la manipulation qui ont changé sa vie. Son histoire est touchante et émouvante. Malheureusement, je peux difficilement en dire plus sans dévoiler toute l’histoire qu’il est préférable de découvrir par soi-même.
Je ne regrette pas ma lecture. Même si je m’attendais à quelque chose de beaucoup plus drôle, l’histoire de ces pensionnaires est tellement poignante qu’on en oublie qu’on croyait lire un roman humoristique. La Tatie Danielle décriée en première de couverture est bien loin, mais ça n’en reste pas moins un bon bouquin.
Connaissiez-vous cette auteure ? Avez-vous déjà lu Les sales gosses ?
Livre reçu dans le cadre d’un abonnement au ptit colli
Mes challenges
Cette lecture m’a permis de valider la catégorie 8 du challenge de mai. Une quatrième avec un synonyme de repos.
En voyant la couverture, je ne savais déjà plu l’histoire. Pourtant, j’ai bien aimé aussi. Je trouve les livres humoristiques … plutôt cons, mais celui-ci n’est pas mal du tout.
Bon weekend.