La chorale des dames de Chilbury

Résumé

1940. Un paisible village anglais voit partir ses hommes au front. Restées seules, les femmes affrontent une autre bataille : sauver la chorale locale pour défier la guerre en chantant. Autour de Miss Primrose Trent, charismatique professeur de chant, se rassemble toute une communauté de femmes, saisie dans cet étrange moment de liberté : Mrs. Tilling, une veuve timide ; Venetia, la « tombeuse » du village ; Silvie, une jeune réfugiée juive; Edwina, une sage-femme  qui cherche à fuir un passé sordide. Potins, jalousies, peurs, amours secrètes… Entre rires et larmes, Jennifer Ryan, s’inspirant des récits de sa grand-mère qui a vécu le conflit depuis un petit village du Kent, sonde les âmes de ce chœur que vous n’êtes pas près d’oublier.

Mon avis

Cette histoire se déroule encore une fois pendant la seconde guerre mondiale. Je constate que c’est une période qui a inspiré et inspire encore de nombreux écrivains. Nous sommes dans la campagne anglaise et suivons la vie de quelques femmes de ce village.
Kitty, jeune adolescente de treize ans, plutôt mature pour son âge; Venetia, sa soeur aînée, au contraire semble plutôt immature (toutes les deux font partie d’une famille plutôt bourgeoise, dont la mère est enceinte et le père un homme assez exécrable); Silvie, une réfugiée juive polonaise, hébergée par cette même famille; Mme Tilling, une infirmière veuve qui voit son unique fils partir à la guerre; et enfin Edwina une sage-femme sans scrupule.

L’auteure a fait le choix d’écrire son histoire en alternant les points de vue des différents personnages. C’est ce qui en fait son originalité. Certains en écrivant leur journal de bord, d’autres par le biais d’une correspondance. Elle nous explique son choix à la toute fin du roman : une organisation anglaise avait incité les femmes des campagnes à noter dans un journal leur quotidien et à l’envoyer au siège de cette organisation afin d’avoir un témoignage historique de l’envers du décor. Elle a donc parcouru les archives de cette organisation et s’est également servi des correspondances de sa grand-mère pour se faire une idée du quotidien des femmes pendant cette guerre.

Dans ce petit village, le pasteur a décidé d’annuler la chorale, les hommes ayant déserté le village pour partir à la guerre. Mais c’est sans compter sur Prim, professeure de chant, qui parvient à convaincre le pasteur et le village de créer une chorale exclusivement féminine, du jamais vu auparavant dans les campagnes anglaises : la chorale des dames de Chilbury.

Au travers de cette chorale, ces femmes vont trouver leur voie pour certaines, leur voix pour d’autres. Elle leur redonnera le courage d’affronter la guerre, ses bombardements et ses morts.

C’est une lecture que j’ai vraiment appréciée, et je me suis surprise à préférer le personnage d’Edwina, une sage-femme dont l’éthique laisse à désirer. Dans le but de gagner le plus d’argent possible, elle est prête à accepter toutes les manigances possibles. C’est selon moi le personnage le plus travaillé, ses petits stratagèmes m’ont bien fait rire. Le personnage de Kitty est également bien décrit. Dans son journal, elle alterne entre des passages très matures et d’autres qui rappellent son jeune âge. Enfin, les personnages de Venetia et Mme Tilling sont ceux qui avancent le plus, dont on voit une réelle évolution.

Note : 4 sur 5.

Mes challenges

Cette lecture m’a permis de valider une catégorie du challenge annuel : une couverture avec des notes de musique.

A ce jour j’ai validé 95% du challenge annuel.

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