Résumé
Délires mortels
Hazel « Lucky » Strike, une détective amateur, soumet à Tempe un enregistrement d’une jeune inconnue, retenue prisonnière et terrorisée. Strike est convaincue qu’il s’agit de Cora Teague, disparue quelques années auparavant alors qu’elle était âgée de dix-huit ans.
Brennan hésite d’abord à collaborer avec Strike. Mais quand les preuves s’accumulent, elle se rend sur les lieux ou ce terrifiant enregistrement a été mis au jour – ainsi, peut-être, que les ossements de Cora – et trouve bientôt de nouveaux indices, plus inquiétants encore, laissant entrevoir d’autres morts.
Alors que des légendes urbaines se multiplient au sujet d’étranges phénomènes nocturnes et de cultes sataniques, la découverte d’une secte religieuse pousse Brennan dans ses derniers retranchements…
Mon ressenti
Kathy Reichs, avant d’être romancière, était anthropologue judiciaire. Ainsi, elle connaît parfaitement le métier du Dr Brennan ainsi que les rouages de la justice. Ses livres, dont l’héroïne est Temperance Brennan, ont été adaptés en série télévisée, Bones.
Une intrigue captivante
Dès le début du roman, l’auteure nous met dans le bain. Le docteur Brennan est contactée par une femme, détective du Web. Cette dernière est persuadée que Cora Teague a été enlevée quelques années plus tôt. Elle soumet au Dr Brennan un enregistrement des plus terrifiant sur lequel on entend une femme se faire brutaliser par deux hommes. Hazel Strike est persuadée qu’il s’agit de Cora. Or, Cora n’a jamais été déclarée disparue, sa famille étant persuadée qu’elle est partie de son propre chef.
Ainsi, le roman démarre très vite et le lecteur est rapidement emporté par l’intrigue. Nous voulons savoir s’il s’agit bien de cette jeune fille, Cora. C’est d’autant plus intriguant que sa propre famille ne semble pas s’occuper de son sort. Le Dr Brennan, accompagnée du sheriff du comté d’Avery, découvre bientôt que d’étranges morts au eu lieu autour de cette jeune femme. Son frère dans un premier temps, puis un bébé qu’elle gardait. Tout ceci ne fait qu’attiser notre curiosité et l’auteure arrive aisément à nous happer.
Trop de longueurs
Malgré l’intérêt que j’ai porté à cette enquête, j’ai regretté que celle-ci se soit éternisée. L’auteur a fait le choix de décrire en détails les techniques utilisées par le Dr Brennan pour analyser les débris d’os qu’elle retrouve. Même si au début, c’est intéressant, ça devient lassant lorsque ça fait trois ou quatre fois qu’on nous décrit avec précision la manière dont elle fait bouillir les eaux, ou bien comment elle doit procéder pour ouvrir un crâne. Nous apprenons certes beaucoup de choses, mais j’ai eu le sentiment que ces détails alourdissaient l’histoire. Ainsi, ces passages rendent l’intrigue moins dynamique, plus lente.
Un autre de mes regrets est cette manie qu’a l’auteur de finir ses chapitres sur des « cliffhangers« . Je l’avais déjà noté la fois précédente. Presque tous ses chapitres se terminent sur une note de suspense. Au début, cela intrigue le lecteur et lui donne envie de lire le chapitre suivant et de ne pas refermer le livre. Mais malheureusement, l’auteure abuse de cette technique et bien souvent je me suis retrouvée déçue par une révélation que j’attendais stupéfiante.
Délires mortels : un titre qui prend tout son sens
La fin du livre est certainement la partie la mieux achevée. J’ai vraiment été surprise par la tournure qu’ont pris les événements. Découvrir ce qui est arrivé à cette jeune Cora a été étonnant ! Je ne m’attendais pas du tout à ce retournement de situation. C’est d’ailleurs l’occasion de comprendre le titre du roman, Délires mortels.
Vers la fin du roman, nous comprenons également la place que prend l’Eglise dans cette intrigue. Mais pas n’importe quelle église. Les sectes religieuses. Et ici, celles qui font des exorcismes. Nous apprenons beaucoup de choses sur ce rituel qui consiste à chasser le vilain qui serait venu se loger chez des humains ou encore des animaux. Mais nous découvrons surtout que la croyance en Satan peut être si forte qu’elle occulte la science et la médecine. Ainsi, un malade psychiatrique, dont la maladie se manifeste par des crises, sera considéré comme possédé par le démon et se verra parfois exorcisé. C’est un sujet qui doit certainement être sensible, notamment aux Etats Unis où la religion catholique est encore fort présente. Et c’est un thème qui semble tenir à coeur Kathy Reichs puisque ce n’est pas la première fois qu’elle met en avant des minorités religieuses dans ses scénarii.
C’est donc une lecture agréable, même si quelques longueurs et trop de suspense ont essouflé le livre. Je lirai avec plaisir ses autres romans.
Mes challenges
Cette lecture m’a permis de valider la catégorie « Une quatrième qui commence par la lettre H » du challenge littéraire d’automne.
[…] morbides. La description des ossements m’a fait penser au Dr Brennan, dans les livres de Kathy Reichs. Très précise et méticuleuse, la description est réaliste et […]
[…] aimer se mettre en danger et se jeter dans la gueule du loup. C’était déjà le cas dans les deux livres précédents que j’ai pu lire (je ne les lis pas dans l’ordre chronologique par contre). Elle mène […]